Le plan d’annexion d’un pan de la Cisjordanie promis par Benjamin Netanyahu "compromet" la viabilité d'une solution à deux États et les perspectives d’une paix durable, selon l'UE.
Réactions indignées et inquiètes se sont succédé au lendemain de la promesse faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'annexer partiellement la Cisjordanie occupée en cas de réélection. Pays arabes et musulmans sont montés au créneau, tout comme l’Union européenne.
“_L’UE ne reconnaîtra aucune modification des frontières d’avant 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem, autre que celles convenues par les parties”, a rappelé le porte-parole européen. "La politique de construction et d’expansion des colonies de peuplement, y compris à Jérusalem-Est, est illégale au regard du droit international et compromet les perspectives d’une paix durable_”, a-t-il ajouté.
La vallée du Jourdain représente environ 30 % de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Quelque 53 000 Palestiniens vivent dans cette région qu’ils défendront bec et ongles.
"Netanyahu peut dire ce qu’il veut, nous lui répondrons que cette vallée et toute la Palestine resteront une terre palestinienne parce que c'est la terre de nos parents et de nos grands-parents et que nous la conserverons coûte que coûte", assure un fermier palestinien.
Si le projet d'annexion est soutenu par des partis de droite proches du Likoud de Benjamin Netanyahu, voire par une grande partie de ses adversaires politiques, la date de l'annonce a elle été largement critiquée. Elle intervient en effet une semaine tout juste avant des élections législatives qui s’annoncent farouchement disputées.
Le plan d’annexion d’un pan de la Cisjordanie promis par Benjamin Netanyahu « compromet » la viabilité d'une solution à deux États et les perspectives d’une paix durable selon l'UE.