"Opération Yellowhammer" : des risques de pénurie en cas de Brexit sans accord

Des poids lourds dans le port de Douvres dans le nord de l'Angleterre, le 7 janvier 2019
Des poids lourds dans le port de Douvres dans le nord de l'Angleterre, le 7 janvier 2019 Tous droits réservés REUTERS/Peter Nicholls/
Par Raphaelle Vivent avec AFP
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L'état de préparation du public et du secteur marchand en cas de Brexit sans accord reste "faible" en Grande-Bretagne, selon un rapport rendu public par le gouvernement britannique.

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Inflation, pénurie de nourriture ou de médicaments, et même augmentation des désordres publics ... Voici les conclusions inquiétantes du dossier "Opération Yellowhammer" rendu public mercredi par le gouvernement britannique, et qui évalue les conséquencesd'un Brexit sans-accord.

Douze secteurs pourraient être perturbés à court-terme, comme l’approvisionnement en eau et en nourriture, la santé, les transports ou les frontières. La traversée de la Manche, où transitent de nombreuses marchandises, devrait également être bouleversé, avec un trafic potentiellement réduit de 40 à 60%.

Ces perturbations pourraient durer trois mois, selon le rapport. Des accrochages pourraient également éclater dans les zones de pêche entre Britanniques et étrangers. Le texte met également en garde contre "une possible augmentation des désordres publics et des tensions communautaires".

Le pire scénario ?

Un rapport largement dénigré par les pro-Brexit, comme Nigel Farage, le chef du Brexit Party. "Je n'ai jamais vu de telles bêtises de toute ma vie, s'est-il indigné. [..] Etant donné qu'il y a plus de 100 ports actifs au Royaume-Uni, l'idée qu'il y aurait des pénuries alimentaires s'il y avait un problème à Douvres est complètement absurde. C'est un nouveau "projet de la peur". Cela devrait être totalement et complètement ignoré."

Le gouvernement Johnson a souligné qu'il était en train de "mettre à jour" le document. "Il décrit ce qui pourrait se passer dans le pire des cas", a insisté le ministre en charge du Brexit, Michael Gove.

Pourtant, en août, le Sunday Times avait obtenu une copie du dossier gouvernemental. Le journal avait alors assuré qu'il mentionnait les répercussions "les plus probables" d'un "no deal" et non pas "le pire scénario" comme le soutient le gouvernement.

La publication de ce rapport accentue en tout cas la pression sur le Premier ministre Boris Johnson, qui a promis de mener à bien le Brexit d'ici le 31 octobre, avec ou sans accord avec l'Union européenne.

Il a essuyé un nouveau revers mercredi, alors que la justice écossaise a déclaré illégale la suspension du Parlement jusqu'au 14 octobre. Le gouvernement a annoncé qu'il ferait appel de cette décision.

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