Les cailloux dans la (grande) chaussure de Jacques Chirac

Quarante ans de vie publique ! Difficile de ne pas avoir quelques casseroles... Retour sur quelques-unes des tribulations qui ont jalonné la longue carrière de Jacques Chirac.
Chirac, la mairie de Paris et la justice
Il y a eu les déboires judiciaires du temps où Jacques Chirac était le maire de Paris, notamment l'affaire dite des emplois fictifs. Une longue procédure qui aboutit à un procès en septembre 2011, puis un jugement deux mois plus tard. Chirac est reconnu coupable de détournement de fonds publics, d'abus de confiance et de prise illégale d'intérêt. Et une peine de deux ans d'emprisonnement avec sursis. Il devient ainsi le premier président de la République condamné en justice.
D'autres affaires ont jalonné son parcours politique : le financement de son parti le RPR, les frais de voyages du couple Chirac, les faux électeurs de Paris... des affaires qui se sont soldées pour la plupart par des non-lieux.
Le choix contesté de la reprise des essais nucléaires
L'image du président aura été entachée par certaines de ses décisions. Ainsi au début de son premier mandat : le choix de procéder à de nouveaux essais nucléaires dans les îles françaises du Pacifique.
Jacques Chirac met en avant la souveraineté de la France quand ses opposants dénoncent une décision à contre-courant de l'histoire.
Le chef de l'Etat est conspué à l'étranger. Il mettra fin à ces essais nucléaires en janvier 1996.
Le fiasco du référendum sur la constitution européenne
Autre épisode venu ternir son bilan : le référendum sur la constitution européenne. Un texte que Jacques Chirac avait paraphé en grandes pompes au nom de la France en octobre 2004, mais que les Français ont ensuite rejeté majoritairement lors du vote populaire en mai 2005.
Le début d'un désamour des Français pour une Europe jugée lointaine.
Émeutes dans les banlieues
La fin de son deuxième mandat restera aussi ternie par les émeutes dans les banlieues françaises. Parties de Clichy sous bois, en région parisienne, elles s'étendent à plusieurs autres villes. Loin du faste de la mairie de Paris et du palais de l’Élysée, ces lieux de pouvoir occupés par Chirac, ces émeutes témoignent d'une déconnexion entre un président vieillissant et une société en mutation.