La Nouvelle-Zélande commémore le débarquement du capitaine britannique, il y a 250 ans. Mais de nombreux Maoris dénoncent les massacres commis par James Cook et les colons européens.
Il y a 250 ans, le capitaine britannique James Cook et son équipage mettaient pour la première fois le pied en Nouvelle-Zélande. Depuis dimanche, le pays commémore cet événement, qui correspond aussi à la première rencontre entre Britanniques et Maoris, le peuple indigène qui habitait les îles néo-zélandaises depuis plusieurs siècles.
Pour l'occasion, une réplique de l'Endeavour, le navire de James Cook, a débarqué dans la baie de Gisborne, comme en 1769.
Mais ces commémorations ont provoqué une vive polémique dans le pays. De nombreuses personnes, notamment Maoris, dénoncent les meurtres commis par James Cook lorsqu'il a débarqué en Nouvelle-Zélande. Lui et son équipage ont en effet tué plusieurs Maoris venus les accueillir.
Réunis à Gisborne, près de 150 manifestants ont également dénoncé la violence des colons anglais. Si la cohabitation était relativement pacifiste au début, de nombreux conflits ont éclaté par la suite, notamment dans les années 1860.
"Depuis l'arrivé de l'homme blanc, il n'y a eu que méfiance, malhonnêteté, meurtres, violences, toutes ces choses. C'était le cas il y a 250 ans, c'est toujours le cas maintenant", raconte une manifestante.
Début octobre, la Haute-Commissaire du Royaume-Uni en Nouvelle-Zélande a présenté les excuses de son pays au peuple Maori, pour le massacre commis par James Cook il y a 250 ans. Une première reconnaissance, vue par certains comme le début d'un long processus de guérison.