Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme : l'inquiétude des associations

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Par Guillaume Petit
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L'objectif des 14 milliards de dollars de contributions financières est-il atteignable ? La ministre des solidarités et de la santé française Agnès Buzyn répond à Euronews en exclusivité.

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Ils ont surgi depuis l'autre bout de la passerelle, avec un seul cri d'alarme : "Sans argent, l'épidémie reprend". Un slogan scandé par ces militants de AIDES, en ce premier jour du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme à Lyon, qui organise sa conférence triennal. Elle permet d'annoncer les contributions financières des Etats du monde entier, mais aussi d'investisseurs privés.

C'est muni d'un ballon gonflable à la forme de pilule de médicament, que cette organisation de lutte contre le sida a voulu interpeller le président français Emmanuel Macron.

C'est en faisant les morts, en plein milieu de la rue, devant le centre des Congrès, qu'ils ont souhaité rappeler cette triste réalité : des millions de vies dépendent des contributions financières des Etats à ce Fonds mondial.

Colère des associations

Et l'ambiance n'est guère à la fête... La rencontre avec le président de la République hier à l'Elysée a quelque peu échaudé ces organisations.

L'objectif est d'atteindre les 14 milliards de dollars de contributions. La crainte de ces militants : que le compte n'y soit pas.

"On manquerait d'environ 500 millions de dollars pour les trois années à venir pour mettre fin aux épidémies", explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

Cela représente 350 000 morts à venir et plus de 5 millions de contaminations, donc on enjoint le président de la République à faire quelque chose. On est pas ici, en France à accueillir le Fonds mondial pour faire de la figuration. On est là pour récolter de l'argent et faire la différence."

"Un défi", pour Agnès Buzyn

Les fonds financent une grande partie des programmes de santé, de prévention, pour lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du sud-est. Grâce à ces fonds, depuis 2002, la mortalité liées à ces trois maladies a baissé d'environ 50%.

L'objectif des 14 milliards peut-il être atteint ? Nous avons directement posé la question à la ministre de la santé Agnès Buzyn, qui s'est exprimée au micro d'Euronews.

"Notre objectif c'est évidemment de reconstituer plus que lors de la dernière conférence", a déclaré Agnès Buzyn dans un entretien à Euronews.

"Nous avons fixé un objectif ambitieux de 14 milliards de dollars, c'est un défi, car de nombreux pays ne voient plus ces épidémies comme un danger majeur. (...) Mais la France est le deuxième plus gros contributeur depuis 2002, et nous serons bien évidemment au rendez-vous de cette conférence de restitution".

Emmanuel Macron a annoncé que la contribution de la France sera augmentée. Mais de combien exactement ? Le président français le précisera ce jeudi, lui qui disait il y a peu aux Nations Unies que les raisons financières ne pouvaient plus expliquer le manque d'accès aux traitements. Désormais les associations et patients attendent qu'il montre l'exemple.

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