Coût de la vie, élites politiques déconnectées, instauration d'un couvre-feu ... Les Chiliens expriment toujours leur colère dans les rues.Ce septième jour de manifestations est le premier sans décès.
Septième jour de contestation au Chili et le premier sans décès. Les mesures sociales annoncées par Sebastián Piñera n’ont pas empêché les chiliens de descendre dans les rues. Coût de études, de la santé et de la vie en général, les motifs de la colère restent les mêmes. La population proteste également contre le gouvernement et son train de vie. Si les manifestations se poursuivent, Sebastián Piñera se félicite de cette baisse des violences : "la situation concernant l'ordre public et la sécurité s'améliore. On constate petit à petit un retour à la normal dans la vie quotidienne de nos compatriotes et dans nos villes."
Autre élément qui agace les chiliens: le couvre-feu. La présence des forces de l'ordre reste quasiment permanente. Les alertes aux violations des droits de l’homme se multiplient.
Sur une vidéo amateur tournée à Santiago, les policiers ouvrent le feu avec des fusils à plomb. Une délégation de l'ONU va se rendre sur place.
"Le Président Sebastián Piñera a demandé que nous invitions le Haut Commissaire aux droits de l'homme à envoyer du personnel au Chili afin de recueillir des informations sur le terrain concernant la situation actuelle à la suite de la déclaration de l'état d'urgence. (...) Nous voulons que toutes les précautions soient prises et nous voulons agir en toute transparence", a déclaré Teodoro Ribera le ministre des Affaires étrangères.
Le Gouvernement a déclaré que le couvre-feu prendra fin si la situation se calmera davantage. Depuis le début du mouvement le bilan s'élève à au moins 18 morts et 101 blessés.