Au Chili, plus d'un million de manifestants ont défilé ce vendredi dans les rues des grandes villes pour dénoncer les inégalités sociales. La mobilisation dure depuis une semaine.
Au Chili, plus d'un million de manifestants ont défilé ce vendredi dans les rues des grandes villes pour dénoncer les inégalités sociales. La mobilisation dure depuis une semaine.
Plus d'un million de manifestants au Chili. La contestation a atteint ce vendredi un niveau inédit, jamais vue depuis la fin de la dictature en 1990.
Des défilés étaient organisées dans la capitale et dans les autres grandes villes du pays.
Une mobilisation pour protester contre les inégalités sociales, mais aussi pour dénoncer l'incapacité du gouvernement à apporter des réponses satisfaisantes.
Quelques heurts ont éclaté en début de soirée à proximité du palais présidentiel. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les groupes sporadiques qui avaient allumé des feux. Mais rien à voir avec les violences qui s'étaient produites vendredi dernier, et qui avaient conduit le président à décréter un couvre-feu, toujours en vigueur de 23h à 4h du matin.
La liste des revendications s'allonge
Une semaine après le début de la contestation, déclenchée par une hausse du prix du ticket de métro, la liste des revendications ne cesse de s'allonger. Retraites décentes, santé et éducation abordables, baisse des prix des médicaments... mais aussi démission du président conservateur Sebastian Pinera ou nouvelle Constitution pour remplacer celle héritée de la période de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
L'énorme mobilisation de ce vendredi "constitue un point d'inflexion après trente années marquées par une dépolitisation croissante depuis 1989", alors que commençait la transition démocratique mettant fin au régime de Pinochet, a déclaré à l'AFP Marcelo Mella, politologue à Université de Santiago.
- avec AFP -