Retour des péronistes en Argentine, bye bye le libéralisme...

Retour des péronistes en Argentine, bye bye le libéralisme...
Tous droits réservés REUTERS/Agustin Marcarian
Par euronews avec AFP, Reuters
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Alberto Fernandez et son "Fronte de Todos" remportent la présidentielle devant le libéral Mauricio Macri alors que les Argentins sont en pleine crise économique.

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Célébrations de joie à Buenos Aires, devant le QG de campagne d'Alberto Fernandez et sa coalition "Frente de Todos", le Front de tous. Après dépouillement de 90 % des bulletins de vote, le candidat péroniste de centre-gauche deviendrait le nouveau président de l'Argentine. Et selon le ministère de l'Intérieur, la participation a atteint 80 %. 

Après l'annonce de sa victoire, Alberto Fernandez a pris la parole devant plusieurs milliers de ses partisans :

"Nous allons reconstruire l'Argentine égalitaire et solidaire dont nous rêvons tous, c'est l'engagement que je prends. Et quels que soient nos adversaires dans quatre ans, qu'ils soient conscients de ce qu'ils nous ont laissé et qu'ils nous aident à reconstruire le pays à partir des cendres qu'ils ont léguées".

Sa colistière n'est autre que l'ancienne présidente argentine Cristina Kirchner qui obtiendrait donc le poste de vice-présidente. Tous deux ont appelé le sortant Mauricio Macri à user des derniers jours de son mandat pour prendre "toutes les mesures nécessaires pour atténuer la situation dramatique" de l'Argentine.

Dans le métro, des voyageurs ont même entonné des chants contre le président sortant qui paie ainsi sa politique libérale alors que le pays vit sa pire crise économique depuis 2001 avec une dette massive, une explosion de l'inflation et une augmentation de la pauvreté.

"Je tiens à féliciter le président élu Alberto Fernandez, je viens de lui parler. Pour respecter le choix des électeurs, je l'ai invité au petit déjeuner au palais présidentiel (Casa Rosada) parce qu'une période de transition doit commencer. S'il vous plaît, s'il vous plaît... C'est pour l'Argentine, il faut une transition ordonnée, qui apporte la tranquillité à tous les Argentins, car ici la seule chose importante est l'avenir et le bien-être des Argentins."

Ce résultat pourrait marquer un tournant en Amérique du Sud après l'élection de gouvernements conservateurs ou anti-systèmes au Brésil, en Colombie, et au Chili ces dernières années, et alors que ces dernières semaines, toute la région est secouée par des crises politiques et sociales comme la vague de contestation au Chili, ou encore les troubles sociaux en Equateur.

_L’Argentine, pays de 44 millions d’habitants, dont 33 millions d’électeurs, a élu son président et donc sa vice-présidente, mais également la moitié des députés (130 sièges) et un tiers du Sénat (24). Ils ont aussi choisi le gouverneur de la province de Buenos Aires, un territoire qui regroupe un tiers des électeurs, et ceux des provinces du nord-ouest, La Rioja et Catamarca. Enfin, les habitants de Buenos Aires ont désigné le chef de gouvernement de la ville. _

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