Hommage national aux 13 soldats morts au Mali lundi aux Invalides

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Par euronews avec AFP, Reuters
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La France a rendu hommage à ses 13 militaires morts dans un accident d'hélicoptère pendant une mission de combat au Mali. Il y a plus de 30 ans qu'elle n'avait pas perdu autant de soldats en une seule journée.

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La mort de 13 militaires français mardi au Mali a secoué le pays. Des hommages leur ont été rendus dans la soirée dans la ville de Pau, où se trouvent la base militaire de 7 d'entre eux. Vétérans de l'armée, camarades et familles ont observé une minute de silence solennelle...

Il y a plus de 30 ans que la France n'avait pas perdu autant de soldats en un seul jour. Un hommage national leur sera rendu, lundi, aux Invalides.

Anéanti, Philippe Salles de Saint Paul, le père d'une des victimes, le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul, 35 ans, lui-même père de deux petite filles, témoigne :

"Je savais qu'il y avait un risque, je savais qu'il pouvait y avoir un risque pour sa vie, mais c'était son métier et il l'aimait."

Le Président français a d'abord réagi à la nouvelle par ce message sur les réseaux sociaux :

"Ces 13 héros n'avaient qu'un seul but, nous protéger, je m'incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades."

Puis plus tard, les députés français ont observé une minute de silence...

Les présidents du Mali et du Burkina Faso ont exprimé leurs condoléances.

Mais la mort de ces 13 militaires a relancé le débat parmi les politiciens sur le sens de la force Barkhane au Mali. Et le premier ministre Edouard Phillipe s'est vu obligé de défendre l'intervention française :

"Sans une présence militaire, sans une capacité à confronter l'ennemi, sans une capacité à déstabiliser ses routes, ses caches d'armes, ses regroupements, nous ne pouvons pas garantir le travail par ailleurs indispensable de stabilisation politique et de développement économique".

Sept des militaires tués appartenaient au 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau dans le sud-ouest, et quatre autres au 4e régiment de chasseurs de Gap (sud-est).

Les 13 militaires se trouvaient à bord de deux hélicoptères envoyés en "opération de combat contre des djihadistes" aux confins du Mali quand les deux appareils sont entrés en collision.

A ce jour, la France a 4.500 militaires dans cette région, une étendue vaste comme l'Europe. Des militaires qui viennent en soutien aux armées nationales qui combattent des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique ou à Al-Qaïda. Mais six ans après le début de l'intervention française, les réseaux et violences djihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées au centre du pays ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins. Paris presse ses partenaires européens de faire plus contre ces forces djihadistes...

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