Blessés aux yeux, 200 Chiliens réclament justice

Une femme manifeste en soutien aux personnes ayant perdu un œil dans les manifestations. Santiago, Chili, le 12 novembre 2019
Une femme manifeste en soutien aux personnes ayant perdu un œil dans les manifestations. Santiago, Chili, le 12 novembre 2019 Tous droits réservés REUTERS/Ivan Alvarado
Par euronews avec AFP, Reuters
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A Santiago, des Chiliens, blessés aux yeux pendant les manifestations sociales qui agitent le pays depuis 40 jours, sont descendus dans la rue pour réclamer justice...

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Des centaines de Chiliens ont manifesté contre les violences des forces de l'ordre à Santiago.

200 manifestants ont perdu un œil ou presque depuis le début de la contestation sociale le 18 octobre.

La semaine dernière, le gouvernement a suspendu l'utilisation de ces munitions controversées que sont les balles en caoutchouc et au plomb, mais les blessés réclament justice :

J'étais sur la Plaza Italia, là où les gens se rassemblent tous les jours et des forces spéciales sont arrivées... J'ai vu l'un des hommes mettre son fusil sur l'épaule, me viser au visage, puis j'ai senti le sang couler, mon visage enfler, et je suis tombé au sol, j'ai perdu un œil.
Carlos Prueba
manifestant chilien

Le président chilien a condamné ces violences policières et promis qu'il n'y aurait pas d'impunité contre les auteurs. Mais il a aussi annoncé que le nombre de policiers dans les rues augmenterait et que de nouveaux pouvoirs seraient accordés aux forces armées pour protéger les infrastructures publiques.

L'armée du pays a été accusée par des groupes de défense des droits de l'homme d'utiliser une force excessive pour réprimer les manifestants violents.

L'Institut national des droits de l'homme du Chili a déclaré que 26 personnes avaient été tuées et plus de 2 300 civils blessés lors des manifestations.

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200 manifestants ont perdu un œil, ou presque, depuis le début de la contestation sociale au Chili le 18 octobre. Plusieurs manifestations ont eu lieu pour soutenir les blessés et dénoncer les violences policières. 📷 Une femme porte un patch sur son œil lors d'une manifestation pour dénoncer les blessures infligées à des manifestants. Santiago, Chili, le 12 novembre 2019. Ivan Alvarado pour Reuters 📷 Un homme défile pour demander justice pour Gustavo Gatica, blessé à l’œil lors d'une manifestation. La Colina, Chili, le 10 novembre 2019. Jorge Silva pour Reuters 📷 Les graffitis dénonçant les blessures à l’œil se sont multipliés dans les rues. Santiago, Chili, le 13 novembre 2019. Pilar Olivares pour Reuters 📷 Fabian Salazar se fait examiner l’œil aux urgences ophtalmologiques de l'hôpital Sel Salvador. Santiago, Chili, le 12 novembre 2019. Jorge Silva pour Reuters 📷 Miguel Veloso, 16 ans, blessé lors d'une manifestation à Iquique en octobre a perdu la vue de son œil droit. Santiago , Chili, le 11 novembre 2019. Jorge Silva pour Reuters 📷 Natalia Aravena a perdu son œil lors de l'explosion d'une grenade de gaz lacrymogène dans son visage. Santiago, Chili, le 06 novembre 2019. Ivan Alvarado pour Reuters 📷 Jean Espinoza, 22 ans, a perdu la vue de son œil droit suite à une blessure lors d'une manifestation à Iquique en octobre. Santiago, Chili, le 11 novembre 2019. Jorge Silva pour Reuters 📷 Francisco Garrido, 20 ans, attend dans une ambulance d'être transféré afin d'être opéré. Santiago, Chili, le 05 novembre 2019. Pablo Sanhueza pour Reuters #chili #manifestation #violencespolicieres #violencespolicières #photojournalisme #informations #internationale

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Le gouvernement s'est aussi réuni pour la première fois, jeudi, avec les syndicats à l'origine des appels à manifester depuis 40 jours maintenant. Ils réclament notamment une augmentation de 50 % du salaire minimum et la fin du système de retraites privatisé, hérité de la dictature Pinochet.

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