A Santiago, des Chiliens, blessés aux yeux pendant les manifestations sociales qui agitent le pays depuis 40 jours, sont descendus dans la rue pour réclamer justice...
Des centaines de Chiliens ont manifesté contre les violences des forces de l'ordre à Santiago.
200 manifestants ont perdu un œil ou presque depuis le début de la contestation sociale le 18 octobre.
La semaine dernière, le gouvernement a suspendu l'utilisation de ces munitions controversées que sont les balles en caoutchouc et au plomb, mais les blessés réclament justice :
Le président chilien a condamné ces violences policières et promis qu'il n'y aurait pas d'impunité contre les auteurs. Mais il a aussi annoncé que le nombre de policiers dans les rues augmenterait et que de nouveaux pouvoirs seraient accordés aux forces armées pour protéger les infrastructures publiques.
L'armée du pays a été accusée par des groupes de défense des droits de l'homme d'utiliser une force excessive pour réprimer les manifestants violents.
L'Institut national des droits de l'homme du Chili a déclaré que 26 personnes avaient été tuées et plus de 2 300 civils blessés lors des manifestations.
Le gouvernement s'est aussi réuni pour la première fois, jeudi, avec les syndicats à l'origine des appels à manifester depuis 40 jours maintenant. Ils réclament notamment une augmentation de 50 % du salaire minimum et la fin du système de retraites privatisé, hérité de la dictature Pinochet.