L'ex-homme de main du tueur pédophile Dutroux sort de prison 2 ans plus tôt

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Par Joël Chatreau
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L'émotion des familles des victimes du psychopathe Marc Dutroux et de ses complices ne peut être que forte en Belgique. Michel Lelièvre, jugé coupable d'avoir aidé à l'enlèvement et à la séquestration des fillettes, est sorti de prison ce lundi. Il a bénéficié d'une libération conditionnelle.

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Son nom est passé relativement inaperçu dans les affaires criminelles qui ont traumatisé l'Europe... Michel Lelièvre (photographié ci-dessous) est pourtant considéré comme le principal homme de main du tristement célèbre Marc Dutroux, le psychopathe pédophile belge condamné à la prison à vie pour séquestration et viol de 7 fillettes, et assassinat de 5 d'entre elles. Lundi 2 décembre, il est sorti discrètement du centre pénitentiaire d'Ittre, situé dans le centre de la Belgique. A 48 ans, il a bénéficié d'une libération anticipée après 23 années d'incarcération au lieu des 25 auxquelles il avait été condamné.

"Il a été libéré sous conditions", a tenu à préciser l'administration pénitentiaire. Fin septembre dernier, le tribunal de l'application des peines de Bruxelles avait en effet donné son feu vert à une libération de l'ancien complice de Dutroux, mais en lui imposant une douzaine d'obligations. Michel Lelièvre devait notamment trouver un logement puis un travail, ou une formation, lui permettant ainsi de continuer à indemniser les victimes ou leurs familles. Dès 2013, le détenu avait obtenu des permissions de sortie.

Impliqué dans les enlèvements d'An, Eefje, Laetitia et Sabine

Arrêté en même temps que Marc Dutroux et son ex-femme, Michelle Martin, mi-août 1996, Lelièvre avait comparu à leurs côtés sur le banc des accusés de la Cour d'assises d'Arlon en 2004. Le 17 juin, il avait été reconnu coupable d'avoir aidé le couple criminel à enlever sur la côte belge puis séquestrer les petites An et Eefje, deux des fillettes retrouvées mortes dans les caves de propriétés du tueur pédophile. Egalement jugé coupable d'avoir participé au kidnapping de Laetitia et Sabine, deux autres fillettes emmurées dans une maison de Charleroi, mais miraculeusement retrouvées sauves.

Michelle Martin, divorcée de son mari machiavélique depuis plus d'une quinzaine d'années, a déjà eu le droit pour sa part à une libération conditionnelle en 2012. La population belge avait alors dit son écoeurement et manifesté son indignation.

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