Liban : Hassan Diab nommé pour succéder à Saad Hariri, ça ne passe pas

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Par euronews avec AFP, APTN
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Des Libanais ont manifesté sous ses fenêtres toute la nuit et bloquent des axes routiers dans le nord du pays.

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C'est sous haute sécurité que le premier ministre libanais tout juste désigné est rentré chez lui hier soir. La nomination de Hassan Diab, universitaire, ancien ministre de l'éducation, ne passe pas. Ni auprès des manifestants qui réclament un gouvernement de technocrates depuis deux mois, ni auprès des partisans de l'ancien chef de gouvernement Saad Hariri.

Pourtant Hassan Diab, 60 ans, sunnite, clame son indépendance, se revendique technocrate, et dit comprendre les manifestants :

"Ils ont le droit de protester, les manifestants souffrent depuis des années et nous devons gérer tous les problèmes qu'ils ont soulevés, ils ont 100 % raison. Il nous faut la volonté et l'administration pour le faire."

Les manifestants ont campé toute la nuit en bas de l'immeuble où il habite à Beyrouth. Peu connu des Libanais, cet universitaire n'est membre d'aucun parti, mais il a été soutenu par le mouvement chiite Hezbollah et Amal ainsi que par la formation chrétienne du président Michel Aoun, le Courant patriotique libre, pendant le processus de désignation. Pas par le principal parti sunnite de Saad Hariri. Et ces manifestants ne le croient pas capable de diriger le pays :

"Aujourd'hui, le pays est au bord de l'effondrement économique et social. Et nous avons besoin de quelqu'un qui a une vision forte pour mener le pays sur le bon chemin, on n'a pas besoin qu'ils nomment un sunnite, juste parce qu'ils doivent nommer un sunnite."

Si Hassan Diab n'obtient pas le soutien du principal parti sunnite, le courant du futur de Saad Hariri qu'il doit rapidement rencontrer, il risque de toutes façons de ne pas être en mesure de pouvoir former un gouvernement.

Dans la nuit, les manifestations de colère à son encontre ont pris de l'ampleur à Beyrouth, mais surtout à tripoli où des manifestants bloquaient les routes et appelaient à une grève générale alors que les écoles restaient fermées. D'autres axes routiers dans plusieurs régions du nord ont été temporairement coupés. 

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