La vie des exilés vénézuéliens en Colombie

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Tous droits réservés AP Photo/Ariana Cubillos
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Par Euronews avec AFP
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Dans la ville de Bucaramanga, beaucoup en sont réduits à dormir dans les parcs

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On le surnomme le Tarzan de Bucaramanga… Richard Alvarez a quitté la misère du Venezuela il y a deux ans pour tenter de recommencer sa vie en Colombie. Mais cet ancien boucher n'a pas retrouvé d'emploi et c'est dans un arbre qu'il a élu domicile. Sa femme et ses enfants sont, eux, toujours au Venezuela.

La nuit dans les parcs

« Grâce à Dieu, je ne me mouille pas, raconte Richard. Ça ne va pas fort parce que je dors dans la rue même si c'est dans un arbre, ce qui est plus sûr que de dormir à même le sol comme le font beaucoup de Vénézuéliens ici, des enfants, des femmes enceintes... »

Comme Richard, de nombreux Vénézuéliens ont échoué dans cette ville du nord de la Colombie. Au total, ils sont près de 1,6 million à s'être exilés dans le pays voisin pour fuir la crise politique et humanitaire. Mais leur sort ici n'est guère plus enviable. Jennifer est venue avec sa fille aînée et elle se demande si sa grossesse ira à son terme.

« Je suis enceinte de six mois, explique-t-elle_. Ce n'est pas facile de dormir par terre. Tout le monde sait bien que ça peut avoir des conséquences pour le bébé. Mais voilà, nous en sommes là, et on se bat. »_

Un anniversaire entre amertume et combativité

Johan, lui, vivote en vendant du café. Il fête ce jour-là ses 22 ans. Son cadeau : un coup de fil à sa mère, restée au Venezuela, grâce à une antenne de la Croix Rouge.

« Je suis un peu triste de ne pas avoir ma famille ici, parce que chaque année, pour mon anniversaire, nous sommes normalement réunis », confie-t-il.

Un anniversaire au goût amer que les bénévoles de l'association tentent d'adoucir. Arrivé en décembre, Johan espère encore se bâtir un avenir de ce côté de la frontière.

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