Conférence de Berlin : les pays étrangers renoncent à toute "interférence" en Libye

Conférence de Berlin : les pays étrangers renoncent à toute "interférence" en Libye
Tous droits réservés Axel Schmidt/Pool Photo via AP
Par Euronews avec AFP
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Les principaux pays concernés par le conflit qui déchire la Libye ont également promis dimanche de respecter un embargo sur les armes, pour tenter de ramener la paix dans ce pays déchiré par la guerre civile.

Les principaux pays concernés par le conflit qui déchire la Libye ont promis dimanche de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures, pour tenter de ramener la paix dans ce pays déchiré par la guerre civile.

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Principale avancée de la réunion de Berlin, les dirigeants des onze pays, à commencer par la Russie et la Turquie qui jouent un rôle-clé en Libye, ont souligné dans une déclaration commune "qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit", s'est félicité le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"Je ne peux souligner à quel point cet engagement est important", venant y compris de pays "qui sont plus impliqués que d'autres" en Libye, a-t-il souligné, alors que le conflit n'a cessé de s'internationaliser ces derniers mois, menaçant de transformer le pays en une "nouvelle Syrie".

Respecter l'embargo sur les armes

"Tous les participants se sont engagés à renoncer à des interférences dans le conflit armé ou les affaires intérieures de la Libye", a indiqué M. Guterres, alors que la Turquie soutient militairement le GNA et que la Russie, malgré ses dénégations, est soupçonnée d'appuyer le maréchal Haftar, aux côtés de l'Egypte, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

Les participants ont aussi promis de respecter enfin l'embargo sur les livraisons d'armes à la Libye, décrété par l'ONU en 2011 mais resté largement lettre morte.

L'ONU espère surtout que cette conférence renforcera la trêve entrée en vigueur le 12 janvier à l'initiative de la Russie et la Turquie. Une rencontre entre représentants militaires des deux camps devrait pouvoir se tenir prochainement pour transformer cette accalmie en cessez-le-feu "permanent", comme les participants au sommet de Berlin l'ont appelé de leurs voeux. Jusqu'ici, la trêve a été plus ou moins respectée entre les deux camps aux portes de la capitale.

Un fossé béant entre les deux hommes

Toutefois, les conséquences de cet engagement pris lors d'un sommet international à Berlin sur le terrain, où règne une trêve des combats précaire entre les deux camps, restent incertaines: les deux rivaux directs, Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU à Tripoli, et son rival qui contrôle l'est libyen Khalifa Haftar, ont refusé de se rencontrer lors de la conférence sous l'égide de l'ONU.

Et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu que si la conférence avait été "très utile", le fossé restait béant entre les deux hommes. "Il est clair qu'on n'a pas réussi pour l'instant à lancer un dialogue sérieux et stable entre eux", a-t-il déclaré à la presse à Berlin.

Depuis la reprise des combats entre camps rivaux en Libye en avril 2019, plus de 280 civils et 2000 combattants ont été tués et, selon l'ONU, plus de 170 000 habitants ont été déplacés. Le pays est dans le chaos et miné par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

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