La réponse post-cyclone du Programme alimentaire mondial au Mozambique

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Par Monica Pinna
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La directrice du Programme alimentaire mondial pour le Mozambique nous explique les différentes phases d'aide de l'organisation auprès des populations sinistrées par les cyclones Idai et Kenneth sous la forme de nourriture, de biens et de travail.

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Dix mois après le passage de deux cyclones meurtriers au Mozambique, des humanitaires mènent des actions auprès des personnes sinistrées sur place pour leur donner accès à de la nourriture, des abris, mais aussi à des perspectives. Dans la province de Sofala, le Programme alimentaire mondial avec le soutien de l'Union européenne est passé à une nouvelle phase de son action : après l'urgence, l'organisation poursuit des objectifs de long terme.

Réaction rapide

Karin Manente, directrice du Programme alimentaire mondial pour le Mozambique, nous en dit plus : "Le premier jour, c'était impossible d'organiser la réponse, tout était encore inaccessible. Mais dès le deuxième, troisième et quatrième jours, nous avons lancé la réponse immédiatement," poursuit-elle. "Nous avons prépositionné de la nourriture et des moyens aériens et nous avons pu amplifier nos actions très rapidement," dit-elle.

Dons en nature et bons d'achat

"Nous avons fourni une aide alimentaire à 1,2 million de personnes sur environ six semaines," indique Karin Manente. "La majeure partie de cette aide était une contribution en nature que nous avions achetée localement ou dans la région et nous avons aussi donné des bons pour que les gens puissent acheter à manger dans des magasins qui étaient déjà en train de rouvrir," explique-t-elle. 

"Les personnes que vous voyez aujourd'hui sont des personnes qui ont dû être transférées : elles vivaient dans des zones trop exposées aux inondations et donc on les a réinstallées ici," précise-t-elle. "Elles ne sont pas loin de chez elles, mais elles restent ici : c'est plus haut en altitude, c'est plus sûr," renchérit-elle.

Un demi-million de personnes aidées dans la province de Sofala

"Elles retournent dans leurs champs pour s'occuper des cultures - ce n'est pas trop loin - ; puis elles reviennent ici pour vivre où c'est plus sûr pour elles et leur famille," ajoute la directrice du PAM pour le pays.

"Il y a environ 2000 personnes que nous aidons ici dans la province de Sofala et cette province a été la plus durement touchée par le cyclone Idai," fait-elle remarquer. "Et actuellement," indique-t-elle, "nous apportons un soutien à un demi-million de personnes à Sofala de manière similaire."

"La nourriture, les biens et le travail"

"Il y a aussi des personnes que nous aidons grâce au principe "vivres contre biens" qui nous permet de les encourager à construire des équipements qui les aideront elles-mêmes et contribueront à leur récupération comme des routes vers des marchés, des infrastructures locales, de nouvelles écoles, de nouvelles habitations..." énumère-t-elle.

"C'est ce que nous faisons dans certains endroits, mais c'est un peu plus difficile ici parce que ces personnes sont dans un endroit qui est tout nouveau pour elles - ailleurs, nous pouvons faire plus -," précise Karin Manente. "Mais c'est un aspect de leur récupération qui est également important : donc, il y a la nourriture, les biens et le travail," liste-t-elle.

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