Le nouveau coronavirus a déjà tué plus que le SRAS en deux ans en Chine continentale

People stand outside the Wuhan Medical Treatment Center, where some infected with a novel coronavirus are being treated, in Wuhan, China, Tuesday, Jan. 21, 2020
People stand outside the Wuhan Medical Treatment Center, where some infected with a novel coronavirus are being treated, in Wuhan, China, Tuesday, Jan. 21, 2020 Tous droits réservés AP Photo/Dake Kang
Tous droits réservés AP Photo/Dake Kang
Par Joël Chatreau
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le compteur de la mortalité due au coronavirus 2019-nCoV s'emballe, il marque 361 décès en Chine, sans compter Hong Kong et Macao. Le bilan quotidien de victimes a aussi fait un bond dimanche.

PUBLICITÉ

Le macabre compteur est arrêté sur 361 morts ce lundi en Chine, et le nombre de décès causés par le coronavirus 2019-nCoV devrait malheureusement continuer de grimper rapidement, inexorablement... Ce cap est déjà fortement symbolique, et met toujours plus de pression sur les autorités sanitaires et politiques, car la quantité de morts en Chine continentale dépasse désormais celle qu'avait provoqué l'épidémie de SRAS, le Syndrome respiratoire aigu sévère : il y avait eu 349 victimes, et cela en deux ans, en 2002 et 2003. 

Triste record du bilan quotidien de mortalité

Autre donnée préoccupante, le nouveau coronavirus a tué 57 personnes en une seule journée dimanche, c'est le bilan le plus élevé en 24 heures depuis son apparition à Wuhan en décembre dernier. L'immense métropole, et la province du Hubei alentour, restent les berceaux de la plus grande mortalité et de la contamination la plus rapide; près de 56 millions d'habitants y restent coupés du monde depuis maintenant 12 jours. Quant au nombre d'infections sur le territoire chinois, sans compter Hong Kong et Macao, il a désormais atteint les 17 302 cas.

Wenzhou, pourtant située à environ 800 kilomètres de l'épicentre de l'épidémie, s'est ajoutée à la longue liste des villes "sous cloche". Les plus de 9 millions de résidents de la cité portuaire se retrouvent à leur tour confinés chez eux. La consigne à strictement respecter est qu'un seul membre de chaque foyer sorte une seule fois tous les deux jours afin de se ravitailler.

Retour massif des congés du Nouvel an à redouter

Pour essayer d'empêcher la situation d'empirer, le régime communiste a même décidé d'accorder trois jours supplémentaires de congés à la population, alors que vient juste de se terminer une longue période fériée, d'une dizaine de jours, censée être consacrée à fêter - mais le coeur n'y était pas - le Nouvel an lunaire. Le but est de retarder le retour dans les grandes villes de centaines de millions de gens qui sont retournés pour l'occasion dans leurs provinces d'origine, mais la migration dans le sens inverse a pourtant déjà débuté...

Sur son compte Twitter, l'agence de presse Chine nouvelle insiste sur les efforts déployés pour augmenter la fabrication d'équipements de protection :

Néanmoins, les autorités chinoises se voient obligées de demander une aide d'urgence à la communauté internationale pour faire face à la pénurie d'équipements médicaux : il y a un besoin grandissant de masques et de lunettes de protection, ainsi que de combinaisons. Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, ont déjà envoyé ce type de matériel à Pékin mais cela ne suffit plus.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Pékin et Washington doivent être "des partenaires, pas des rivaux" affirme Xi à Blinken

Scholz en visite en Chine pour favoriser la coopération économique

No Comment : le panda géant Fu Bao quitte la Corée du Sud