Nancy Pelosi déchire le discours sur l'état de l'union, mais pour Trump, "le meilleur est à venir"

Nancy Pelosi déchire le discours sur l'état de l'union, mais pour Trump, "le meilleur est à venir"
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Par Sandrine Delormeeuronews avec AFP/APTN
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Tout est dit entre le président américain et la présidente de la chambre des représentants. Le geste de Nancy Pelosi n'est pas passé inaperçu à la fin du discours de Trump sur l'état de l'union.

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"Le meilleur est encore à venir", c'est sur ces mots que Donald Trump a conclu son discours sur l'état de l'union, mais ce qui a retenu l'attention de tous, ce sont ces images de Nancy Pelosi déchirant la copie des 78 minutes du discours du président américain, et pas en une seule fois, non, mais en quatre fois, juste derrière lui....

Il faut savoir que Donald Trump avait ostensiblement évité de serrer la main que lui tendait la cheffe démocrate de la chambre des représentants à son arrivée au pupitre. Dernières preuves en date des relations hostiles de ces deux personnages de l'Etat. Et Pelosi d'ajouter à la sortie de la chambre, "c'était le geste le plus courtois que je puisse faire"...

Cette sortie mémorable mise à part, Trump a donc passé plus d'une heure et demi à vanter ses promesses tenues, à décrire une économie rugissante devant des républicains tout acquis à sa cause et des démocrates de marbre.

"Depuis mon élection, nous avons créé 7 millions de nouveaux emplois, soit 5 millions de plus que ce que les experts gouvernementaux avaient prévu sous l'administration précédente".

Trump a brassé tous les thèmes de sa campagne à venir pour le scrutin du 3 novembre : son "mur puissant" contre l'immigration venue du Mexique, son intention d'interdire l'avortement "tardif", et les accusations contre les candidats démocrates qui prônent selon lui une "mainmise socialiste sur notre système de santé". Il a une nouvelle fois critiqué Barack Obama au passage.

Le seul moment d'unité du discours a été celui-ci, lorsque Donald Trump a évoqué la présence de Juan Guaido, que Washington considère comme le véritable président du Venezuela : "voici ce soir un homme très courageux qui porte en lui l'espoir, les rêves et les aspirations de tous les Vénézuéliens. Juan Quaido... Présent dans la galerie, l'opposant de Nicolas Maduro s'est alors levé et a été applaudi par tout l'hémicycle.

Et bien sûr aucune allusion ou presque dans ce discours à son procès en destitution, juste cet extrait : "Membres du Congrès, nous ne devons jamais oublier que les seules victoires qui comptent à Washington sont celles qui profitent au peuple américain".

C'est dans cette même Chambre des représentants que Trump a été mis en accusation pour "abus de pouvoir" et "entrave à la bonne marche du Congrès" : cinq mois de procédure qui n'ont pas fait vaciller sa base électorale. Mieux, Donald Trump n'a jamais été aussi haut dans les sondages.

La réaction officielle des démocrates occultée par la polémique Pelosi

Nancy Pelosi a-t-elle eu une réaction exagérée ? Déchirer la copie du discours de Trump est "une honte", "un scandale" pour certains, "un acte qui restera dans l'histoire" pour d'autres, ou encore "un piège" tendu par Donald Trump dans lequel la présidente démocrate de la chambre des représentants est tombée à pieds joints et qui va faire gagner des points à Donald Trump. Dans tous les cas, cela a occulté la traditionnelle réponse de l'opposition au discours sur l'état de l'union.

Dans le communiqué officiel de la cheffe des démocrates à la chambre, Nancy Pelosi fait allusion a cette main tendue ignorée par Donald Trump. Puis elle déclare, n'oubliant pas le procès en destitution : "ce manifeste de contre-vérités présenté page après page dans le discours de ce soir devrait être un appel à l'action pour tous ceux qui attendent la vérité du Président et des politiques dignes de sa fonction et du peuple américain."

La réaction officielle du parti démocrate a été délivrée par la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer qui s'est focalisée sur les travailleurs américains et leur santé :

"Peu importe ce que le président dit sur les marchés boursiers. Ce qui compte, c'est que des millions de personnes ont du mal à s'en sortir ou n'ont pas assez d'argent à la fin du mois après avoir payé leur transport, leurs prêts étudiants ou leurs médicaments. Alors que nous assistons au processus de destitution à Washington. Il y a certaines choses que chacun d'entre nous, quel que soit son parti, devrait exiger. La vérité compte, les faits comptent, et personne ne devrait être au-dessus de la loi."

Un recadrage sans doute vain juste avant le verdit des sénateurs qui devraient prononcer son acquittement. 

Suffragettes en blanc

Les élues femmes du congrès se sont aussi faites remarquées lors de ce discours sur l'état de l'union. Elles étaient toutes vêtues de blanc en l'honneur du 100e anniversaire de la ratification du 19e amendement, qui a légalisé le droit de vote des femmes.

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