Sur la route de l'Europe, combien de migrants la Bosnie peut-elle encore accueillir ?

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Par Anelise BorgesMaxime Biosse Duplan
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Le nombre de migrants en Bosnie risque d'exploser avec l'arrivée du printemps et la fermeture progressive du camp de Moria, en Grèce.

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Une usine d'acier abandonnée, dans le nord de la Bosnie-Herzégovine. C'est l'un des camps sauvages de migrants sur la route de l'Union Européenne. Ici, des centaines de personnes attendent de franchir la frontière vers la Croatie et plus loin, vers l'Italie, la France, l'Allemagne.

"- Pourquoi avez-vous quitté l'Afghanistan ?

_- A cause de la guerre". _

Ahmad fait partie des 2.000 clandestins qui n'ont pas trouvé de place dans les camps officiels en Bosnie. Un nombre qui risque d'exploser avec l'arrivée du printemps et la fermeture progressive du camp de Moria, en Grèce.

Zlatan, Bosnien, est l'un des bénévoles qui vient rendre visite régulièrement aux réfugiés : "Pour moi, ce n'est pas trop dur de voir ces conditions parce que nous avons connu les mêmes. __Nous étions en guerre. Nous avons vu des enfants morts et d'autres choses très dures. mais cela me donne de la puissance pour aider les gens dans la même situation. je dois les aider".

Zlatan et son équipe de l'association SOS Bihac ont repéré où les migrants se cachaient dans la ville et à la campagne et viennent régulièrement les aider.

Nous étions en guerre. Nous avons vu des enfants morts et d'autres choses très dures. mais cela me donne de la puissance pour aider les gens dans la même situation. je dois les aider.
Zlatan Kovacevic
Bosnien bénévole, association SOS Bihac

Mais tout le monde ici ne pense pas que la Bosnie ait les ressources suffisantes pour gérer les arrivées de migrants.

Cet habitant de Bihac s'inquiète : "Personne ici ne contrôle la situation. Ils ne savent pas combien de migrants ont débarqué, ce qu'ils font, où ils sont... C'est le chaos ici ".

"Je ne me sens pas en sécurité, ajoute une jeune femme. Je sens qu'ils sont une menace pour notre sécurité".

Anelise Borgès, notre envoyée spéciale sur place : "La Bosnie n'a pratiquement pas été touchée par la crise migratoire de 2015 mais elle est maintenant l'une des dernières routes viables pour les migrants et les réfugiés qui tentent d'atteindre l'Europe. L'an dernier seulement, près de 30 000 personnes sont passées par ici. "

Cette année, de l'avis de beaucoup d'acteurs du dossier, il va être de plus en plus dur d'accueillir, d'héberger et de protéger les nouveaux arrivants.

Ces hommes et ces femmes espèrent que ce camp en Bosnie ne sera qu'une étape sur leur longue route. Une route barrée de nombreux obstacles mais faite aussi de rencontres avec des personnes comme Zlatan, qui malgré ses blessures aide les autres victimes de la guerre.

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