Des Alpes aux Pyrénées, les saisonniers des remontées mécaniques étaient mobilisés ce samedi.
En France, en plein chassé-croisé des vacances d’hiver, les saisonniers des remontées mécaniques se sont invités sur le bord des routes. Mobilisation et opération tractage. Ils voulaient dire leur inquiétude face à la réforme de l’assurance-chômage. Partout en France, des Alpes aux Pyrénées, une cinquantaine d'actions ont été recensées ce samedi.
"Les gens ne se rendent pas compte de nos vies hors saison, c’est-à-dire que mai, juin, septembre, octobre, novembre, souvent nous les femmes on a beaucoup de mal à trouver du travail, ou alors c’est du travail très physique", explique Bernadette Fallaix, travailleuse saisonnière.
Un nouveau mode de calcul de l’indemnité chômage doit entrer en vigueur au 1er avril. Il faudra alors avoir travaillé six mois, au lieu de quatre, pour prétendre à une allocation. Les saisonniers craignent les répercussions.
"Les indemnisations chômage permettent de survivre dans ces petites périodes entre les petits boulots, et là aujourd’hui ça va être des centaines d’euros de baisse d’indemnités qui menacent les saisonniers et leurs familles", dit Pierre Scholl, délégué syndical CGT.
Le ministère français du Travail doit présenter, la semaine prochaine, "un plan d'accompagnement" pour les saisonniers des remontées mécaniques. Selon la Dares, le service de statistiques de ce ministère, plus d'un million de personnes ont été en contrat saisonnier (en moyenne de deux mois) entre avril 2018 et mars 2019 en France. Près de la moitié des saisonniers exercent leur activité dans les secteurs de la restauration, de l'hébergement et des loisirs, principalement sur les lieux de vacances.