Fariba Adelkhah et son compagnon Roland Marchal sont tous deux poursuivis pour atteinte à la "sûreté nationale". Des accusations "fantaisistes" selon leur comité de soutien qui évoque des prisonniers scientifiques.
Le procès des deux chercheurs français détenus en Iran s'ouvrira dans deux semaines, le 3 mars, a fait savoir ce mardi leur avocat. Ce dernier a démenti les propos de l'Autorité judiciaire iranienne, qui avait déclaré que le couple avait déjà été jugé et condamné.
Accusations "fantaisistes"
Fariba Adelkhah et son compagnon Roland Marchal sont tous deux poursuivis pour atteinte à la "sûreté nationale". Des accusations "fantaisistes", selon leur comité de soutien qui évoque des prisonniers scientifiques.
Tous deux officient au Centre de recherches internationales (CERI) de Science-po et au CNRS : Fariba Adelkhah est une anthropologue franco-iranienne, spécialiste du chiisme, alors que Roland Marchal est un spécialiste de la Corne de l'Afrique. Nous l'avions interviewé en avril, deux mois avant son arrestation à l'aéroport de Téhéran, où il était allé rejoindre sa compagne pour une visite privée.
Le couple est détenu depuis huit mois dans la prison d'Evin comme d'autres ressortissants étrangers, notamment des binationaux comme l'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe ou l'universitaire australienne Kylie Moore-Gilbert.
Échange de prisonniers entre Téhéran et Berlin
Téhéran a annoncé mardi avoir libéré un citoyen Allemand dans le cadre d'un échange de prisonniers avec Berlin. Un échange similaire avait été effectué en décembre dernier avec les États-Unis.
Les deux chercheurs français vont-ils également servir de monnaie d'échange ? Paris s'active discrètement en coulisses pour obtenir leur libération dans un contexte délicat marqué par la recrudescence des tensions entre l’Iran et les Occidentaux sur le dossier du nucléaire.