Deux passagers du Diamond Princess morts du Covid-19, les autres vont de quarantaine en quarantaine

Deux passagers du Diamond Princess morts du Covid-19, les autres vont de quarantaine en quarantaine
Tous droits réservés Philip FONG / AFP
Par euronews avec AFP/AP
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Deux octogénaires sont morts du coronavirus au Japon. Il s'agit des deux premiers cas mortels pour les passagers du paquebot de croisière le Diamond Princess.

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Le gouvernement hongkongais a rapatrié 106 de ses 300 ressortissants jusqu'ici bloqués à bord du paquebot de croisière le Diamond Princess qui était en quarantaine au Japon. Ce sont les plus âgés et dont les tests au coronavirus se sont révélés négatifs qui ont été rapatriés en priorité. Tous ont pris la direction d'un centre de quarantaine.

Alors que des médias japonais ont révélé que deux passagers du bateau âgés de 80 ans sont morts, l'expert Kentaro Iwata, professeur en maladies infectieuses à l'Université de Kobé, témoigne du chaos qui régnait à bord lors de sa visite :

"Certains membres d'équipage avaient de la fièvre, ils ont donc été évacués vers un centre médical en portant un masque N95, mais ils ne portaient aucune protection entre leur cabine et la salle médicale à bord."

Ces deux octogénaires souffraient d'affections préexistantes et avaient été évacués du bateau les 11 et 12 février, a précisé la télévision japonaise NHK.

La gestion de la quarantaine par les autorités japonaises est très critiquée. A ce jour, le Diamond Princess est le plus grand foyer du virus hors de Chine : ce sont plus de 620 passagers qui ont été contaminés selon les derniers chiffres.

Mais la situation était difficile à gérer autrement comme l'explique le professeur Shigeru Sakurai, expert en prévention et contrôle des infections qui s'est lui aussi rendu sur le bateau :

"Garder 3 700 passagers et un équipage à bord était la chose à faire parce qu'aucun centre de quarantaine n'était assez grand à terre pour les accueillir."

Hier, mercredi, 443 passagers ont pu débarquer. L'évacuation des autres, non malades, devraient prendre encore deux ou trois jours.

En Chine, dans la province de Hubei, épicentre de l'épidémie, des inspecteurs font du porte-à-porte pour trouver chaque personne infectée.

Ces strictes mesures ont été mises en place après l'éclatement de colère de l'opinion publique chinoise face à la minimisation initiale des autorités sur la transmission interhumaine du coronavirus.

A Wuhan même, mégapole de 11 millions d'habitants mise en quarantaine, l'armée a apporté des vivres. Et la télévision chinoise a montré les images de l'un des 12 hôpitaux de fortune construit. Comme ce gymnase, universités et centres de conférences ont été réquisitionnés et seraient prêts à accueillir 20 000 patients atteints de formes plus bénignes du coronavirus.

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