Une transmission massive du Covid-19 frappe les membres d'une secte en Corée du Sud

Désinfection dans un terminal de bus de Séoul, en Corée du Sud, le 20 février 2020
Désinfection dans un terminal de bus de Séoul, en Corée du Sud, le 20 février 2020 Tous droits réservés YONHAP / AFP
Par Joël Chatreau
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D'un jour à l'autre, le nouveau coronavirus est devenu un ennemi plus dangereux en Corée du Sud. Il a tué un premier malade et les autorités doivent faire face à une première transmission massive dans la ville de Daegu. Un millier de membres d'une secte pourraient avoir été contaminés.

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Les mauvaises nouvelles s'enchaînent en Corée du Sud où le nouveau coronavirus se fait plus hargneux. Le Covid-19 a tué un premier malade, un homme d'une soixantaine d'années, et d'un jour à l'autre, le nombre de personnes contaminées a doublé dans le pays, passant de 53 à 104.

Pour couronner le tout, dans les deux situations, les circonstances sont alarmantes : la personne décédée mercredi dans la province de Cheongdo - à plus de 300 kilomètres au sud de la capitale, Séoul -, a contracté la pneumonie virale dans un hôpital où 14 autres patients ou employés du service médical sont également atteints; quant à l'extension rapide des contaminations, elle est due à une transmission massive au sein d'une secte, dont un millier de membres pourraient maintenant être affectés.

Transmis d'un adepte à l'autre, au fil des offices

Ce scénario catastrophe se déroule à Daegu, pas n'importe quelle ville puisqu'elle arrive en quatrième position parmi les plus vastes et peuplées de Corée du Sud, avec plus de 2,5 millions d'habitants. C'est là que la grande majorité des nouveaux cas, 47 en tout, a été recensée par le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies. L'Eglise de Shincheonji, appelée encore "Temple du Tabernacle du témoignage", fondée par un certain Lee Man-hee qui se faisait passer pour un nouveau Christ aux yeux de ses adeptes, est directement frappée par le coronavirus venu de la Chine voisine.

Tout est parti d'une membre de la secte, une femme de 61 ans qui s'était plainte d'une forte fièvre le 10 février dernier, mais qui, par deux fois, a refusé obstinément de subir un test de dépistage du Covid-19. Et qui, se fichant pas mal des conséquences, a continué depuis de fréquenter les offices de son église célébrés à Daegu. Les autorités viennent enfin de la forcer à être diagnostiquée... trop tard ! La dame est bien porteuse du coronavirus.

L'Eglise de Shincheonji s'est confondue en excuses en écrivant notamment dans un communiqué :

Désolée que l'un de nous, qui considérait avoir un rhume (...) ait contaminé de nombreux membres de notre église, suscitant l'inquiétude au sein de la communauté locale

1 000 membres de la secte susceptibles d'être atteints

Le maire de Daegu, Kwon Young-jin, se voit maintenant obligé de demander à tous ses administrés de rester chez eux au maximum. Ses services ont effectivement fait un calcul qui ne peut qu'affoler, environ mille personnes ont à priori assisté aux mêmes cérémonies que la femme qui est malade.

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