Tensions et affrontements à la frontière entre la Turquie et la Grèce

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Par Virginie Cooke RodriguesIoannis Karagiorgas avec AP et AFP
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A la frontière entre la Turquie et la Grèce, la situation est très tendue. Des migrants ont tenté de forcer le passage. Les policiers grecs ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes.

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Des affrontements ont éclaté à la frontière entre la Turquie et la Grèce où la situation est très tendue ce mercredi 4 mars. A Kastanies, des migrants ont tenté de forcer le passage, ils ont été repoussés par les autorités grecques.

Ioannis Karagiorgas, le journaliste d'Euronews, sur place raconte la scène : "Dès 8 heures au poste frontière de Kastanies, un groupe de migrants a commencé à lancer des pierres et des gaz lacrymogènes en direction du côté grec où se trouvaient des policiers. Ils ont immédiatement réagit en lançant eux aussi des gaz lacrymogènes pour empêcher les migrants d’entrer ".

Dissonances entre la Turquie et la Grèce

Selon les autorités turques, six migrants auraient été blessés par "des tirs à balles réelles". L'un d'eux serait mort des suites de ses blessures.

Une Information immédiatement démentie par le gouvernement grec. "La Turquie fabrique des fausses nouvelles (...) encore une a été fabriquée aujourd'hui: des prétendus blessés par des tirs grecs. Je le démens catégoriquement", a indiqué le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas, lors de son point de presse hebdomadaire. 

Athènes gèle les demandes d'asile

Ces derniers jours, ils sont des milliers de migrants à affluer dans l’espoir de rejoindre l’Union européenne. En effet, Ankara a annoncé la semaine dernière qu’elle ouvrirait sa frontière. L’objectif : mettre la pression sur Bruxelles afin d’obtenir son soutien dans la crise syrienne.

Pour faire face à cette vague migratoire, le gouvernement grec qualifié la situation de "menace directe pour la sécurité nationale" du pays et a imposé des mesures d’urgence pour procéder à des expulsions rapides. Les demandes d’asile vont également être gelées pendant un mois.

700 millions d'euros pour faire face à la crise migratoire

De son côté, la présidente de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, a promis mardi à Athènes "toute l'aide nécessaire" pour faire face à l'afflux de milliers de migrants venant de la Turquie voisine. Une enveloppe de "700 millions d'euros" va être allouée au pays pour gérer la nouvelle vague migratoire.

La Grèce a également demandé à l’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, de soutien pour juguler l’afflux de migrants. 100 gardes-frontières européens viendront prêter main-forte aux 530 déjà présents.

Environ 20 000 migrants seraient actuellement massés le long de la frontière terrestre gréco-turque, selon la section grecque du Haut-commissariat des réfugiés (HCR).

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