A Kastanies, à l'extrême est de la Grèce, des renforts venus de toute l'Europe sont arrivés ces dernières heures pour vérifier que le verrou frontalier ne saute pas.
La frontière entre la Grèce et la Turquie est plus fermée que jamais aux migrants. A Kastanies, à l'extrême est de la Grèce, des renforts venus de toute l'Europe sont arrivés ces dernières heures pour vérifier que le verrou frontalier ne saute pas. Plus de 600 gardes-frontières ainsi que des véhicules militaires et de police allemands, portugais, hongrois ou polonais ont débarqué à l'appel du gouvernement grec.
Leur mission, qui débute la semaine prochaine, est simple, c'est la même que celle dont l'armée grecque est chargée depuis dix jours... Empêcher tout migrant venu de Turquie d'entrer en Grèce, et donc dans l'Union européenne.
Les habitants de Kastanies se félicitent de cette solidarité européenne : "Ils comprennent maintenant que le problème n'est pas seulement grec, mais européen, dit cet homme, FRONTEX était déjà là mais maintenant ils sont plus forts, c'était nécessaire aussi pour notre moral, quand vous voyez que vos soi-disant alliés sont réellement vos alliés, c'est important »
"Cette montée en puissance, ajoute un autre, c'est très positif, parce que les frontières sont européennes, pas seulement grecques, les Européens sont nos partenaires, donc ils devraient envoyer encore des forces ici parce que ce problème des migrations, c'est de plus en plus grave en ce moment".
Certains à Kastanies, qui ne compte que 600 habitants, craignent un assaut massif des migrants, dont on dit qu'ils sont plusieurs milliers, à Edirne, côté turc, à moins de dix kilomètres de là.