Migrants : les passeurs escroquent, les locaux aident

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Par Euronews
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À la frontière gréco-turque, certains passeurs profitent des migrants et font payer la traversée sans garantir un passage en sécurité. Certains résidents aident gratuitement les migrants avec leurs propres moyens.

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La frontière qui sépare la Turquie de la Grèce n’a jamais été aussi peuplée.

Depuis plus d’une semaine, des centaines de migrants sont coincés à Edirne dans ce qui semble être un poste frontalier non officiel.

Dans l’espoir de pouvoir atteindre l’Europe par la Grèce, ces réfugiés syriens ont parfois dépensé une petite fortune auprès de passeurs. 

Certains présents sont sur place depuis six jours et ne savent pas ce qui va leur arriver. 

Ce marché des passeurs est une activité très lucrative, en période de crise financière. Les passeurs turcs profitent de la volonté de fer des migrants pour gonfler les prix.

Tant d'argent dépensé sans promesse de pouvoir traverser la frontière en sûreté, les migrants et réfugiés auraient déboursé jusqu'à 1000 dollars, et se retrouvent pris dans un étaux. 

À Edirne, la seule certitude est que les individus sont en danger 

Ce groupe de réfugiés attend le moment propice et les bonnes personnes pour les aider à traverser la frontière. Parmi les résidents locaux, de bons samaritains sont sollicités par les migrants et n’hésitent pas à offrir leur aide. 

C'est le cas d'un pêcheur turc, qui a aidé près de 200 personnes gratuitement. 

Osman Balik, pêcheur :

« 200, ou plutôt 201 personnes sont arrivées et ont demandé si je pouvais les emmener en Grèce. J’ai dit oui et je les ai aidés. »

Osman le promet. Il n’a pas pris d’argent et ne considère pas avoir fait quelque chose d’illégal.

Osman Balik, pêcheur turc :

« Non ce jour-là nous étions en droit de le faire ».

Beaucoup croît que les locaux, ont été encouragé à faciliter la traversée. Suite aux commentaires du président turc Recep Tayip Erdogan affirmant que les réfugiés devraient être autorisés à aller "aussi loin qu'ils le pourraient"

Notre journaliste sur place à la frontière Géco-turque, Anelise Borges : 

« En période de crise, quand des milliers de demandeurs d’asile viennent jusqu’ici à la suite de l’ouverture de la frontière gréco-turque, beaucoup de réfugiés et migrants ont rapporté que les autorités turques les avaient dirigés vers des postes frontaliers non officiels comme celui d’Edirne. Tout ce qu’il leur restait à faire pour atteindre l’Europe était de traverser la rivière Meric ».

Près de la rivière, les soldats grecs installent des barbelés à quelques mètres de l’endroit où Osman aidait les personnes à traverser

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Pour lui, cela n’a aucune importance, il les aidera quoi qu'il en coûte. 

Lundi, la Turquie et l’Union européenne se sont entretenu lors d’un sommet à Bruxelles

Le chef de la diplomatie turque a émis le souhait de trouver un accord pour résoudre cette crise migratoire d’ici le 26 mars.

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