"Il semble qu'il n'y ait pas une réelle prise de conscience du problème, car le coronavirus est arrivé un peu plus tard", souligne l'ex-Premier ministre italien.
Le centre de Milan désert... L'Italie a enregistré vendredi 250 nouveaux décès liés au coronavirus portant le bilan total à 1266 morts. L'OMS estime que l'Europe est devenue désormais l'épicentre de l'épidémie.
L'appel de Mario Monti aux Européens
Pour Mario Monti, l'ex-Premier ministre italien, les Européens n'ont font pas encore assez pour freiner le coronavirus :
"L'Italie agit désormais avec discipline et ordre ce qui n'est pas vraiment notre principale caractéristique. Mais dans d'autres pays, il semble qu'il n'y ait pas une réelle prise de conscience du problème, car le coronavirus est arrivé un peu plus tard."
Le 21 février, l'Italie annonçait la présence en Lombardie d'un premier foyer de contaminations. Trois semaines après, le nombre de cas avoisine désormais la barre des 18.000.
L'Union européenne, elle, semble agir de manière désordonnée. Cette crise peut être l'occasion de créer une Europe de la Santé, estime Mario Monti :
"Une situation extraordinaire comme celle-ci montre toutes les limites du processus d'intégration européen, et en l’occurrence ici les limites de notre système de santé publique. Il faudra repenser à l'avenir un système européen de santé."
60 millions d'Italiens en quarantaine
Dans cette crise, l'Italie a un temps d'avance sur les autres pays européens et a pris depuis des mesures de confinement sans précédent sur tout le territoire : déplacements strictement limités, cinémas, musées, écoles fermés, les compétitions sportives suspendues. 60 millions d'Italiens en quarantaine, qui espèrent que cette épidémie prennent rapidement fin.