Dans le pays le plus endeuillé par le coronavirus, un peu d'espoir et une aide venue de l'extérieur de l'Europe
Sont-ils tous munis d'un justificatif ? Ont-ils une raison valable de se déplacer ? Dans toute l'Italie, et plus encore en Lombardie – la région la plus touchée du pays le plus endeuillé par le coronavirus – la police veille au strict respect du confinement et procède à des contrôles sur les routes. Depuis dimanche, la courbe de la mortalité a légèrement baissé : 651 morts contre près de 800 la veille. Mais avec près de 47 000 cas de contamination, l'Italie est encore loin d'être tirée d'affaire.
« Nous ne voulons évidemment pas céder à un enthousiasme qui serait prématuré, a expliqué Franco Locatelli, le président du Conseil de Santé italien. Nous ne voulons pas non plus surinterpréter cette tendance. »
« Nous ne devons pas baisser notre garde, a renchérit le chef de la protection civile Angelo Borrelli. Il faut continuer à respecter les consignes et les indications qui ont été données par le gouvernement. »
La Lombardie, où près de 3500 personnes sont mortes, en a appelé à l'aide internationale et a été entendue. Outre des volontaires de la Croix-Rouge partis de Rome, des équipes médicales sont arrivées en renfort. Elles ne viennent pas d'Europe, mais de Chine et de Cuba. La Havane a envoyé une équipe de 52 médecins et infirmiers, spécialisés dans les épidémies. Depuis 10 jours, des experts de Wuhan sont également sur place. Et la Russie a promis de dépêcher en Lombardie des brigades mobiles de médecins et de virologues, ainsi que des véhicules pour la désinfection.