Coronavirus : les États se livrent à une véritable guerre des masques

Coronavirus : les États se livrent à une véritable guerre des masques
Tous droits réservés Jim Davis/AP
Par Euronews avec AFP
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Sur les tarmacs, les États se livrent à une véritable guerre pour obtenir des masques de protection.

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En cette période de pandémie, les masques de protection font l'objet d'une véritable guerre entre les pays. Cette semaine, des régions françaises ont affirmé avoir vu leurs commandes de masques en provenance de Chine détournées par d'autres pays, qui ont payé deux à trois fois plus cher pour récupérer leur cargaison.

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a assuré jeudi avoir vu un chargement de masques lui échapper en Chine au profit d'Américains qui avaient "surenchéri" pour l'obtenir, en pleine pénurie mondiale due au coronavirus. "Nous nous sommes fait prendre un chargement par des Américains qui ont surenchéri sur un chargement que nous avions identifié", a-t-elle assuré sur LCI. 

Cela n'a pas eu de conséquences financières puisque "on n'a jamais rien payé d'avance". Simplement "ce qui nous a échappé, on n'a pas pu l'avoir, on n'a pas pu passer la commande", a-t-elle expliqué. "Nous payons à la livraison parce que nous voulons voir les masques alors que les Américains paient cash et sans voir, forcément ça peut être plus attractif pour certains qui cherchent juste à faire du business avec la détresse du monde entier", a-t-elle ajouté.

Mercredi le président de la région Grand Est Jean Rottner avait regretté que "sur le tarmac, les Américains sortent le cash et payent trois ou quatre fois les commandes que nous avons faites, donc il faut vraiment se battre".

"Il y a dix jours seulement que l'Etat a autorisé les régions à commander des masques" et depuis dix jours "nous sommes tous à la chasse au trésor, à ces masques qui peuvent sauver des vies", a affirmé Mme Pécresse. Elle s'est toutefois félicitée d'avoir pu mettre en place "des filières sécurisées avec des entreprises chinoises qui ont un contrat avec l'Île-de-France" et qui vont "nous approvisionner très régulièrement, toutes les semaines, durant toute cette crise".

En effet "l'Île de France a des liens très forts avec la communauté asiatique, une très grande communauté franco-chinoise" et "c'est grâce a eux que nous avons sécurisé des usines qui nous approvisionnement", a ajouté Mme Pécresse, de Saint-Ouen où elle venait réceptionner 5 millions de masques destinés à l'ARS pour "les soignants, les médecins, les pharmaciens, les Ehpad ..." mais aussi les "villes et départements qui en ont énormément besoin".

Ces masques ont été acheminés par un avion cargo spécialement affrété car "il a fallu se battre aussi pour les faire livrer", alors que "la Chine a suspendu un grand nombre de ses vols vers la France", a assuré Mme Pécresse.

Les commandes de masques turcs pour la Belgique et l'Italie freinées

Selon des informations parues dans le journal belge Le Soir et le quotidien italien Corriere della Sera, les livraisons de masques de fabrication turque destinés à ces deux pays a été freinée. Le premier ministre italien a dû intervenir directement auprès du président Erdogan pour obtenir ces masques, qui ont été livrés deux semaines plus tard. En Belgique, les fournitures n’ont toujours pas été livrées malgré une plainte officielle de Bruxelles.

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