Application COVID-19 : un "oui sous conditions" de la CNIL et un appel à la vigilance

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En France, les députés débattront mardi sur le plan du gouvernement pour le déconfinement qui inclue un projet d'application de traçage.

C'est la question à laquelle le gouvernement français est confronté : comment mettre en place un moyen numérique de lutte contre le Covid-19 une fois le déconfinement entamé sans que celui-ci ne devienne trop intrusif ?

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En France, les députés débattront ce mardi sur le plan du gouvernement pour l'après-11 mai, qui inclue le projet d'une application de traçage qui vise à "identifier les chaînes de transmission" pour éviter une nouvelle flambée de l'épidémie lorsque le déconfinement de la population sera effectif. Mais les détracteurs de ce projet de traçage numérique pointent du doigt des atteintes aux libertés individuelles.

Comment fonctionnerait l'application ?

L'application reposerait sur la technologie "Bluetooth", qui permet à nos téléphones de communiquer entre eux.

Pour faire simple : quand une personne télécharge l'application, le téléphone va scanner tous les autres appareils qui se trouvent à proximité, dans la rue, ou dans le métro par exemple. Si cette personne contracte le Covid19 et le communique via l'application, les autres personnes qui l'ont croisée seront prévenues.

Devant l'inquiétude suscitée par l'application, le gouvernement avait accordé un vote aux parlementaires, sous la pression de l'opposition.

La CNIL appelle à la vigilance

Très attendu, l'avis de la CNIL dévoilé ce dimanche sera-t-il de nature à rassurer ? L'autorité administrative chargée de veiller au respect des libertés dans le domaine numérique juge l'application conforme au règlement européen, "si certaines conditions sont respectées".

L'application doit fonctionner sur la base du volontariat. La semaine dernière, Bruno Sportisse, le PDG de l'Inria, qui chapeaute le projet en France a tenté de rassurer. Il assure que seules des données pseudonymisées seront échangées : autrement dit votre nom ne serait pas communiqué, et l'application n'utiliserait pas les données de géolocalisation. 

Enfin, seules ces données pseudonymisées seraient remontées au "serveur central", pas les noms des personnes. Néanmoins la CNIL met en garde "c_ontre la tentation du solutionnisme technologique_". Elle souligne aussi la nécessité que l'application soit largement adoptée par le public pour être efficace.

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