"Nous avons besoin d'aide" ! Le cri du cœur des indigènes d'Amazonie face à la crise du coronavirus

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Par euronews avec Agences
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Confrontés eux aussi à la crise du Covid-19, les indigènes d'Amazonie ne reçoivent aucune aide pour lutter contre la pandémie.

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Dans la réserve péruvienne de Madre de Dios, les feuilles de bananier font office de masque. Les indigènes vivent dans une région isolée et ne reçoivent aucune aide pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Particulièrement vulnérables, ils ont peur, se sentent abandonnés et dénoncent une discrimination par rapport aux citadins. Alors ils se protègent comme ils peuvent.

"Nous appartenons à la communauté indigène d'El Pilar. Nous avons décidé de fermer les portes de notre village pour empêcher quiconque d'entrer et d'apporter avec lui ce virus qui affecte le monde entier", dit une femme.

"Monsieur le président de la république, je vous demande de penser à tous les étudiants issus des communautés indigènes et qui n'ont pas accès à internet", exprime une autre.

Plusieurs chefs indigènes ont appelé à l'aide internationale face à l'absence de structures, notamment médicales, qui les rend vulnérables au nouveau coronavirus. Ils ont mis en garde contre un risque d'"ethnocide" craignant la disparition de leurs communautés.

Lors d'une visioconférence conjointe avec Amnesty Internationa****l, ces leaders indigènes ont déploré le peu d'assistance que leur accordent les gouvernements de la région, en dépit de la propagation du Covid-19. Ils ont rappelé les conditions sanitaires précaires auxquelles sont confrontés ces populations.

"Il n'y a pas de médecins dans nos communautés, il n'y a pas d'équipements de prévention face à cette pandémie (...). Il n'y a pas de soutien en matière alimentaire", a dénoncé José Gregorio Diaz Mirabal, de la Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (Coica).

Selon la Coica, qui représente des indigènes des neuf pays se partageant la plus importante forêt tropicale du monde (Brésil, Colombie, Pérou, Équateur, Venezuela, Bolivie, Surinam, Guayane, Guyane française), il n'existe pas de registre global des cas de contamination parmi les amérindiens.

La Coica pointe également du doigt les exploitants miniers et forestiers illégaux qui profiteraient du confinement pour agir en toute "impunité" et exposer les communautés à la contagion.

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