En Ukraine, des bébés en attente de leurs parents adoptifs

Des berceaux par dizaines… Dans un hôtel de Kiev, ce sont des nourrices qui s'occupent des nouveaux-nés. Ces bébés sont nés de mères porteuses. Un commerce très profitable en Ukraine, mais la fermeture des frontières pour cause de coronavirus empêche les parents adoptifs de venir les récupérer. Certains sont âgés de plusieurs semaines.
« C'est une situation problématique, reconnaît Lioudmyla Denisova, la médiatrice ukrainienne. Ces bébés ne peuvent pas retrouver leurs parents qui viennent de Chine, de France, d'Espagne, d'Italie, des États-Unis et de Bulgarie. Ils sont tous dans la même situation parce que les frontières sont fermées. »
BioTexCom, la principale clinique ukrainienne pratiquant la gestation pour autrui, a placé dans cet hôtel 51 nouveaux-nés mais au total, ils seraient une centaine. Pour pouvoir entrer sur le territoire ukrainien, les parents adoptifs ont besoin d'une autorisation spéciale délivrée à la demande des ambassades. Or certaines s'y opposent, la GPA étant illégale dans leur pays.
La fermeture des frontières ukrainiennes a été décrétée mi-mars et doit être maintenue jusqu'à vendredi prochain. Les conditions de la réouverture ne sont pas encore connues.