C'est la période de deuil national la plus longue de l'ère post-Franco. 10 jours pour rendre hommage aux près de 27 000 morts du coronavirus. Mais les soignants rappellent que ce n'est pas terminé et demandent des moyens et de la reconnaissance.
10 jours de deuil national, jamais l'Espagne post-Franco n'avait connu cela. Le gouvernement a décrété cette longue période de deuil en hommage aux victimes du coronavirus, près de 27 000. 80 % d'entre elles étaient âgées de plus de 70 ans, une génération qui a connu la dictature avant l'avènement de la démocratie. Les autorités ont attendu que Madrid et Barcelone entrent enfin en déconfinement cette semaine pour faire cette annonce.
Mais pour les soignants qui ont de nouveau manifesté devant leurs hôpitaux, il ne faut pas oublier les malades qui restent et ceux qui n'ont pas failli. Le système de santé publique, durement éprouvé, doit être renforcé, insistent-ils. Parmi eux, Victor Aparicio, infirmier à l'hôpital Gregorio Marañon de Madrid :
« Ils doivent nous donner les outils pour soigner, dit-il. il faut un système de santé qui soit juste pour tous, il faut garantir du repos au soignants, garantir des mesures de protection pour que nous puissions exercer notre travail dans les meilleures conditions. »
En Espagne, comme ailleurs en Europe, ils ont fait la preuve de leur absolue nécessité et espèrent ne pas être oubliés.