Avec le succès du pari SpaceX, ou comment se débarrasser de la dépendance vis-vis de la Russie pour envoyer des hommes dans l'espace, les Américains ont montré qu'ils allaient tout faire pour rester les "leaders of the world" comme l'a dit Donald Trump.
Avec l'arrimage de la capsule SpaceX Dragon à l'ISS dimanche, c'est une nouvelle conquête spatiale qui a commencé.
Une conquête, et des conquérants qui sont désormais issus du monde civil et privé. Et déjà les Américains ont montré qu'ils allaient tout faire pour rester les "leaders of the world" comme l'a dit Donald Trump, et comme le répète l'administrateur de la NASA, Jim Bridenstine : "Je pense que c'est un moment dans l'Histoire qui va faire réfléchir à ce qui est grand dans l'exploration, à ce qui est grand dans les Etats-Unis et à ce qu'on peut réussir quand on travaille ensemble".
Mais réussir quoi au juste ? Les Etats-Unis, qui ne sont désormais plus dépendants des vaisseaux Soyouz de la Russie pour aller dans l'espace, veulent retourner sur la lune en 2024 et y installer une station spatiale avant 2028.
La Nasa dit vouloir rester dans le cadre du traité international de l'Espace signé en 1967 qui interdit toute nationalisation de territoires extra-terrestres et limite à des buts pacifiques l'exploration spatiale. Mais avec son programme Artemis, l'agence américaine veut prendre une longueur d'avance et édicter elle-même de nouvelles règles, au sujet par exemple du prélèvement et de l'utilisation des ressources lunaires.
Qu'en est-il de l'Europe ? Arrivera t-elle à suivre les Etats-Unis, et la Chine, dont le programme spatial est tout sauf timide ?
Le Français Léopold Eyharts, ancien astronaute à l'ESA, déclare que "L'Europe fait vraiment partie du programme ISS et aussi du futur programme d'exploration, avec les mêmes partenaires que l'ISS. Nous n'avons donc pas encore nos moyens autonomes de transporter des astronautes dans l'espace, mais nous sommes actifs dans de futurs véhicules d'exploration."
La nouvelle conquête spatiale, lancée sur les chapeaux de roue avec le pari SpaceX et les ambitions lunaires de Trump, risque quand-même de prendre son temps... Beaucoup jugent l'objectif de 2024 comme beaucoup trop ambitieux .