Manifestations contre les violences policières et le racisme à Paris et d'autres villes

Manifestations contre les violences policières et le racisme à Paris et d'autres villes
Tous droits réservés AP Photo/Thibault Camus
Par Laurence Alexandrowicz
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Manifestations contre les violences policières et le racisme à Paris et d'autres villes : la famille d'Adama Traoré a rassemblé des milliers de personnes place de la République, pour réclamer justice pour le jeune noir décédé pendant son interpellation.

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Deux heures après le rendez-vous fixé place de la République à Paris, le cortège était toujours bloqué par la police, incapable de rejoindre l'opéra, comme prévu. C'est Assa, la soeur de Adama Traoré, ce jeune noir décédé lors de son interpellation en 2016, qui est à l'origine du rassemblement, dans le sillage de l'affaire George Floyd, et du mouvement Black Lives Matter.

_ "Aujourd'hui, c'est un rassemblement pour dénoncer le déni de justice. Aujourd'hui, c'est un rassemblement pour dénoncer la violence policière. Aujourd'hui, c'est un rassemblement pour dénoncer la violence sociale. Aujourd'hui, c'est un rassemblement pour dénoncer la violence raciale."_

Assa Traoré, "Justice pour Adama"

D'autres défilés étaient prévus ce samedi, notamment à Marseille, Lyon, Montpellier, Nantes, Saint-Nazaire, à Bordeaux (avec des "gilets jaunes") ainsi qu'à Strasbourg dimanche. 

Les rassemblements de plus de 10 personnes sont pourtant toujours interdits à cause du covid-19. Les commerces sur le trajet de la manifestation parisienne ont été priés de fermer, la police craignant des débordements. Depuis la mort de George Floyd, tué par un policier aux Etats-Unis, la police française est elle aussi critiquée, y compris par le leader du parti d'extrême-gauche.

_ "Il faut premièrement que la police change ses comportements, que la hiérarchie assume sa responsabilité. Et il faut aussi que le commun puisse se reconnaître dans la police, et pour ça il faut qu'elle ait changé son comportement."_

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise

Des propos qui ne vont pas plaire à la police, accusée de racisme,  qui manifeste elle aussi depuis plusieurs jours. Les agents épuisés sont écoeurés d'avoir été "jetés en pâture" par leur ministre, Christophe Castaner. Ils jettent en signe de protestation leurs menottes à terre dans plusieurs commissariats du pays.

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