79,5 millions de réfugiés en 2019 ! La réaction du patron du HCR

79,5 millions de réfugiés en 2019 ! La réaction du patron du HCR
Tous droits réservés Euronews
Par Anelise Borges avec Olivier Péguy
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

A l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, interview du patron du HCR.

PUBLICITÉ

Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR) a récemment indiqué que le nombre de personnes obligées de fuir leur maison a dépassé les 79 millions l'an dernier. C'est le chiffre le plus élevé depuis la création de cette agence onusienne il y a 70 ans.

A l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, nous avons interrogé le patron du HCR, Filippo Grandi.

Ce sont essentiellement les conflits qui poussent la plupart de ces millions de personnes à quitter leurs foyers. Il y a les nouveaux conflits qui émergent, e t il y a aussi les conflits plus anciens qui existent depuis des décennies parfois, comme en Afghanistan ou en Somalie, et qui ont tendance à se poursuivre sans solution.
Filippo Grandi
Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés

Plus des deux-tiers (68%) des personnes ayant fui leur maison l'an dernier proviennent de 5 pays : la Syrie, le Venezuela, l'Afghanistan, le Soudan du Sud et le Myanmar.

40% d'entre eux sont des enfants.

Ces réfugiés ont été particulièrement affectés par la pandémie de coronavirus.

La plupart de ces personnes dépendent de revenus quotidiens, des revenus fragiles, tirés de l'économie informelle. Or ces sources de revenus se sont taries avec les mesures de confinement décidées par les gouvernements pour stopper la pandémie. La perte de moyens de subsistance a donc eu des effets dévastateurs.
Filippo Grandi
Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés

L'Europe face aux réfugiés

Cette crise a révélé que l'Europe, une fois de plus, n'est pas en mesure de faire face à ces mouvements de population. La seule façon de les gérer, c'est de s'unir, de se répartir la charge, de partager la responsabilité... Quand un bateau arrive, il faudrait immédiatement mettre en place un système de répartition des demandeurs d'asile à travers le continent.
Une fois de plus, on a constaté que les bateaux de secours tardaient à pouvoir accoster, que cela occasionnait des discussions à n'en plus finir, et que cela donnait du grain à moudre à ceux qui exploitent politiquement cette situation.
Filippo Grandi
Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés
Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'eau, une ressource de plus en plus rare

L'ONU alerte sur le nombre record d'enfants morts dans la bande de Gaza

Gaza : des frappes israéliennes font au moins 15 morts tandis que la famine s'accentue