A Mondragone, près de Naples, des travailleurs étrangers reconfinés se heurtent à la population locale. L'armée a dû être appelée en renfort.
Une population reconfinée qui se révolte. Une scène qui se multiplie ces derniers jours en Europe au fur et à mesure de la découverte de nouveaux clusters de coronavirus.
En Italie, à Mondragone, près de Naples, la situation est explosive. Quelques 700 personnes ont reçu l'ordre de rester confinées une quinzaine de jours après l'apparition d'un foyer épidémique.
Pour la plupart, des travailleurs étrangers employés dans le secteur agricole, ils ont forcé jeudi le cordon de confinement et se sont heurtés à la population locale.
Eux souhaitent retourner à leur travail dans les exploitations agricoles de la région pour gagner de l'argent, tandis que la population locale leur reproche de contribuer à répandre le coronavirus.
Dans une région berceau de la Camorra, le gouvernement a choisi d'employer les grands moyens. L'armée est arrivée sur place pour prêter main forte à la police et aux carabiniers.
Le week-end dernier, des scènes d'émeutes et de pillage à Göttingen ou Stuttgart ont profondément choqué l'Allemagne. La Belgique, l'Espagne, la Grèce ont également découvert ce que plusieurs ONG baptise les "émeutes de la faim".
Car pour les populations les plus défavorisées, confinement rime avec perte totale de revenus.