Covid-19 : les Serbes en colère dénoncent des "manipulations" des autorités. Ces dernières ont ordonné un reconfinement pour le week-end, compte tenu d'une hausse des cas. Pourtant avant le 21 juin, jour des élections, le virus semblait maîtrisé.
Depuis mardi, la Serbie résonne d'une colère parfois violente : la raison, le reconfinement annoncé ce jour là par le gouvernement, pour le week-end. Selon le président Aleksandar Vucic, le virus reprend de la vigueur.
Ce vendredi soir des affrontements ont encore éclaté entre manifestants et force de l'ordre. Ce que les manifestants dénoncent, c'est l'opportunisme des autorités, et des mensonges.
La Serbie a organisé des législatives le 21 juin. Pour beaucoup, Aleksandar Vucic a minimisé l'ampleur de la pandémie et revendiqué une "victoire contre le virus" afin de pouvoir tenir le scrutin, boycottées par l'opposition, qui a tourné au plébiscite pour son parti. Le pays avait en effet bien contrôlé la pandémie.
Durant la campagne, les autorités annonçaient un décès quotidien, voire zéro. Mais dès le lendemain du scrutin, les chiffres sont repartis à la hausse.
Pour ne rien arranger Aleksandar Vucic a culpabilisé ses citoyens, leur disant qu'ils s'étaient trop relâchés.