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La quasi totalité des habitants du territoire syrien sont appelés aux urnes se dimanche pour renouveler le parlement national. Le parti Baas, soutien de Bachar al-Assad devrait l'emporter haut-la-main.
Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche matin dans le pays, où se tiennent des troisièmes élections législatives depuis le début du conflit en 2011, qui a fait plus de 380 000 morts des millions de déplacés.
À la différence des deux précédents scrutins, celui-ci a lieu dans d'ex-fiefs rebelles reconquis par l'armée syrienne, comme la Ghouta orientale et Deraa. Mais pas à Idleb, bastion jihadiste, et dans les villes du nord tenu par les forces kurdes.
Le parti Baas pas inquiété
Le parti Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle et intimement lié au clan Assad, devrait sans surprise remporter haut la main ces législatives, lors desquelles plus de 2 000 candidats se sont présentés, pour 250 sièges au parlement.
Alors que le président et dictateur Bachar al-Assad fête cette année ses 20 ans au pouvoir, l'opposition tolérée devrait boycotter le scrutin. Surtout, la majorité des opposants vivent en exil ou dans les quelques zone échappant au contrôle de Damas.
"Les gens savent que la majorité des députés sont nommés par le parti Baas et tous doivent obtenir son approbation, basée sur la loyauté et non sur les qualifications", selon Zaki Mehchy, co-fondateur du Syrian Centre for Policy Research.
Samedi à la veille du vote, une personne a été tuée et une autre blessée dans l'explosion de deux bombes près d'une mosquée dans la banlieue sud de la capitale à majorité chiite. L'attaque n'a pas été revendiquée.