Les appels à la démission de Benjamin Netanyahu se multiplient

A Jérusalem, plusieurs milliers d'Israéliens ont de nouveau protesté contre Benjamin Netanyahu. Ils ont marché de la résidence officielle du Premier ministre jusqu'à la Knesset, le parlement israélien, en battant des tambours, en tapant sur des pots tout en demandant sa démission.
Cette marche dans les rues de Jérusalem était la dernière de plusieurs manifestations de masse qui ont eu lieu ces dernières semaines; le mécontentement de la population à l'égard du Premier ministre allant croissant. Des arrestations ont eu lieu :
Netanyahu conserve pourtant une base solide, la preuve en est que des groupes de soutien campent quasiment devant sa résidence.
Mais il a polarisé l'opinion après être resté en fonction pendant son procès pour corruption et avoir mal géré la crise économique qui s'aggrave dans le pays.
Il est en effet jugé pour une série d'affaires dans lesquelles il aurait reçu de somptueux cadeaux d'amis milliardaires et échangé des faveurs avec des magnats des médias pour bénéficier d'une couverture presse plus favorable. Le Premier ministre a évidemment nié tout méfait.
Selon la loi israélienne, le Premier ministre n'est pas obligé de démissionner s'il est inculpé mais seulement s'il est reconnu coupable d'un délit après avoir épuisé toutes les procédures d'appel, ce qui pourrait prendre des années. Au terme d'une courte audience dimanche, la justice israélienne a fixé les auditions de témoins dans son procès au début de l'année 2021.
Mais "Bibi" fait également l'objet de critiques croissantes pour sa gestion de l'épidémie de Covid-19 : le déconfinement aurait été trop hâtif. Le pays totalise 54 000 contaminations depuis le début, environ 22 000 guérisons et 425 morts. Économiquement, le taux de chômage est passé de 3,9% avant la crise sanitaire à 20% aujourd'hui.