Première rentrée à l'université gâchée au Royaume-Uni : les places manquent cruellement

Première rentrée à l'université gâchée au Royaume-Uni : les places manquent cruellement
Tous droits réservés Kirsty Wigglesworth/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews
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Entrer pour la première fois à l'Université est une véritable épreuve cette année au Royaume-Uni. Un algorithme défaillant attribuant les notes, et donc les places, a tout gâché. Les futurs étudiants doivent se battre pour se faire admettre.

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Pour les universités britanniques, le problème est simple mais compliqué à résoudre : il y a trop d'étudiants et pas assez de places.

Le récent fiasco lié à l'algorithme attribuant les notes du "A level" – l'équivalent du Baccalauréat en France – rend la rentrée de septembre encore plus angoissante pour nombre d'étudiants. Dans 40% des cas, leurs notes ont été revues à la baisse.

"C'était injuste, surtout pour les étudiants", réagit Mariam Ojobowale, à l'université du Hertfordshire. "Nous avons travaillé dur avant l'apparition du coronavirus. J'étais sceptique quant à la façon dont ils changeaient les notes. Les étudiants méritaient mieux, et ils ne voulaient pas nous donner ce que nous méritions..."

"Malgré le revirement du gouvernement, explique Luke Hanrahan, l'avenir de milliers de jeunes reste en jeu car les universités avaient déjà attribué des places en fonction de l'algorithme. Les universités doivent maintenant déterminer si elles peuvent ou non trouver des places supplémentaires pour ceux dont les notes ont été améliorées".

Rosa Mackay fait aussi partie de ces étudiants qui doivent faire leur rentrée de 1ère année dans quelques jours. Inscrite en faculté d'arts, au Chelsea College of Arts, elle est aujourd'hui préoccupée. Elle n'a aucune certitude sur l'année à venir ; comment va-t-elle pouvoir se dérouler ?

"Je ne sais pas comment les gens vont trouver une place, s'inquiète Rosa. Vous ne pouvez pas soudainement dire : bien sûr, vous pouvez avoir une place ici. Et rejeter les autres parce qu'ils ont des notes différentes maintenant. Alors je n'ai aucune idée de comment ils vont faire et ça me met vraiment en colère. Je suis sure que les gens voulaient et méritaient vraiment ces places, et ils ne les ont pas".

Chaque année, un demi-million d'étudiants entament des études universitaires au Royaume-Uni. Et cette fois, plus que leurs résultats respectifs, c'est la décision des responsables politiques qui pourrait déterminer le parcours universitaire de ces dizaines de milliers de jeunes.

Pancho Lewis, élu travailliste au conseil municipal de Westminster, dit son mécontentement : "Ils auraient vraiment dû y réfléchir beaucoup plus attentivement. Ils ont détruit la vie de jeunes. Ils reviennent maintenant en arrière, c'était la bonne chose à faire, mais ils auraient vraiment dû mieux planifier".

Le gouvernement de Boris Johnson a présenté ses excuses pour la détresse causée aux futurs étudiants. Selon lui, la situation s'explique par les défis opérationnels sans précédent créés par la pandémie de coronavirus. Des explications qui n'empêcheront pas les jeunes Britanniques de se sentir floués. Au Royaume-Uni, une année d'étude coûte normalement plus de 10 000 euros.

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