Le président bélarusse dit avoir déployé des unités à la frontière.
Une fois encore, Alexandre Loukachenko accuse l'OTAN… Agitant la menace d'une agression extérieure pour poursuivre son règne de 26 ans à la tête du Bélarus, il a saisi l'occasion d'une sortie publique et a accusé l''Alliance atlantique de préparer une intervention.
« Nos militaires nous rapportent que l'Otan, les Anglais comme ils disent, a déployé des troupes pour des exercices à notre frontière, a-t-il déclaré lors de cette apparition. Alors que devais-je faire ? J'ai aussi déployé mes unités à la frontière. La moitié de l'armée est en état d'alerte. »
Dans le collimateur du président bélarusse également, la Lituanie, qui a accueilli son opposante à la présidentielle du 9 août et divers autres militants pro-démocratie. Loukachenko entend bannir toutes les importations venues des ports lituaniens et les transports de marchandises qui transitaient par son territoire à destination de la Russie notamment.
45'' Rimantas Sinkevicius
« Il est trop tôt pour envisager des sanctions économiques contre le Bélarus car la population n'a pas à être punie, a tempéré Rimantas Sinkevicius, le ministre lituanien de l'Économie. Les sanctions doivent cibler les responsables politiques et ceux qui ne respectent pas les droits de l'homme et les droits démocratiques. »
Entre-temps, la mobilisation se poursuit à Minsk. Des « chaînes de solidarité » se sont à nouveau formées sur la place de l'Indépendance pour réclamer le départ du président réélu à un sixième mandat le 9 août, une réélection contestée. Des manifestants et des journalistes ont de nouveau été interpellés vendredi. Une grande manifestation de l'opposition est prévue dimanche dans la capitale.