Venezuela : Nicolas Maduro gracie une centaine d'opposants à trois mois des législatives

En quête de légitimité, le président vénézuélien Nicolas Maduro a décidé de gracier une centaine d'opposants, dont des députés et des collaborateurs du chef de file de l'opposition Juan Guaido.
"L'intention du gouvernement est d'approfondir le processus de réconciliation nationale afin que les questions politiques soient réglées par des moyens pacifiques et démocratiques", a souligné Jorge Rodriguez, ministre vénézuélien de la Communication.
Certains sont en liberté quand d'autres étaient détenus. Parmi eux, figure Roberto Marrero, bras droit et chef de cabinet de celui qui s'était déclaré président par intérim du Venezuela et qui avait été soutenu par une soixantaine de pays dont les Etats-Unis. Il avait été arrêté pour "terrorisme" et incarcéré en mars 2019.
Mais à trois mois de législatives, l'initiative ne convainc guère l'opposition, qui n'y voit qu'une monnaie d'échange pour légitimer le scrutin qui devrait être boycotté par les partis d'opposition.
Selon certains analystes, Nicolas Maduro chercherait aussi à redonner de l'oxygène au pays pour attirer les capitaux et faire face à la crise de la dette, alors que le Venezuela traverse la pire crise économique de son histoire récente.
L'hyperinflation a dépassé les 9 000% l'an dernier et les pénuries d'essence et de médicaments se multiplient.