En colombie, les violences se poursuivent malgré les tentatives d'apaisement

C'était la « journée du pardon et de la réconciliation », et pourtant, c'est dans la violence que s'est terminé ce dimanche à Bogotá. La capitale colombienne est quotidiennement secouée par des heurts depuis une bavure policière mercredi dernier.
Hier, la maire de Bogotá, Claudia López, a tenté d'apaiser les tensions en organisant cette journée du pardon, mais une manifestation a de nouveau dégénéré et les forces antiémeute ont dispersé la foule à coups de grenades étourdissantes et de gaz lacrymogènes.
13 personnes ont déjà perdu la vie et des centaines ont été blessées au cours des ces affrontements entre protestataires et forces de l'ordre. Certaines des victimes ont été tuées par balle, renforçant la fureur des manifestants.
« Ces gens sont là, en train de manifester pour faire valoir leurs droits, et on leur jette des gaz lacrymogènes », s'insurge cet homme.
Vendredi, la police colombienne a fait son mea culpa sur Twitter, sans convaincre une jeunesse excédée et une opposition qui dénonce la domination des armes.
65 agents font l'objet d'enquêtes pour des abus d'autorité présumés et une quarantaine d'armes ont été saisies pour vérifier si elles ont été à l'origine de coups de feux mortels contre des manifestants.
Ce qui a mis le feu aux poudres en Colombie, c'est cette l'interpellation mercredi de Javier Ordóñez, un père de famille de 46 ans, filmée par un témoin. Matraqué de décharges de taser, il est mort peu après. Les deux policiers impliqués doivent passer en jugement.