Les électeurs doivent se prononcer sur la réduction des effectifs parlementaires.
Les électeurs italiens sont appelés aux urnes ce week-end, pour se prononcer sur la réduction des effectifs parlementaires. Un référendum, qui vise à modifie la Constitution, pour faire passer le nombre de députés et sénateurs de 945 à 600, et économiser plus de 80 millions d'euros chaque année. Une promesse du Mouvement Cinq Etoiles, membre de la coalition gouvernementale.
"S'aligner sur les standards des autres pays européens, cela veut dire gagner en efficacité", estime Michele Sodano, député du Mouvement 5 Etoiles. "Jusqu'à présent, le Parlement a servi de voie de garage aux maîtresses ou amis de certains hommes politiques. Il est clair que si le nombre de députés est revu à la baisse, les partis devront faire un tri basé sur la qualité".
Le pays détient le record du nombre de députés élus au suffrage universel direct en Europe.
L'objectif est de réduire la voilure, pour porter leur effectif à 600 au lieu de 945.
Cette réforme vise à soulager les caisses de l'Etat. Mais certains redoutent une représentation affaiblie, en particulier pour les minorités.
"Nous devrions plutôt nous concentrer sur l'envoi de personnes compétentes au Parlement", affirme Jasmine Cristallo, coordinatrice du mouvement des "Sardines". "Des personnes qui veulent vraiment nous représenter et voter des lois qui comprennent des sanctions pour l'absentéisme, pour s'assurer que les partis respectent les règles".
Le texte était une condition préalable à l'entrée au gouvernement du Mouvement Cinq Etoiles. Il a été adopté par le Parlement en octobre dernier. Une tentative peu habile de faire oublier les scandales qui ont marqué la politique italienne, selon ses détracteurs.
"Ce texte vise à sanctionner la classe politique", assure Giovanni Orsina, directeur de l'institut de Sciences Politique au sein de la Luiss, à Rome. "Autrement dit, il s'agit d'une réforme anti-système ou populiste, et c'est la raison pour laquelle elle est si controversée, bien au-delà de son sens premier".
"Cette réforme constitutionnelle révèle la crise profonde à laquelle la démocratie représentative est confrontée en Italie en ce moment", explique Elena Cavallone, reporter pour Euronews. "Cependant, elle laisse de nombreuses questions en suspens comme la refonte du code électoral ou une réforme plus large du fonctionnement du Parlement, aujourd'hui nécessaires selon de nombreux observateurs".