Le projet européen CoNVat a pour objectif de développer des solutions fiables et rapides pour détecter la Covid-19. Sa coordinatrice nous explique les avantages de son nano-biocapteur.
Depuis des années, la professeure Laura M. Lechuga développe des nano-biocapteurs pour des applications médicales qui permettent de détecter des maladies comme le cancer du colon et la tuberculose. Son équipe à l'Institut de nanotechnologie de Barcelone travaille en ce moment sur un modèle dédié à la détection rapide de la Covid-19 dans le cadre d'un projet appelé CoNVat soutenu par des fonds européens dédiés à la recherche en synergie avec la politique européenne de cohésion. Une série de partenaires sont impliqués notamment en France.
Des tests qui donnent une valeur
Pour Laura M. Lechuga, ces dispositifs faciles d'utilisation en cours de développement représentent un changement de paradigme dans la gestion des maladies et des épidémies comme celle de Covid-19.
"Ce sont des appareils plus sophistiqués qu'un test rapide car ils ne se contentent pas de dire si c'est positif ou négatif, ils nous donnent une valeur, ils nous disent : 'Vous avez tant de charge virale'," explique Laura M. Lechuga.
"Dans le cas de la maladie Covid-19, c'est important pour les médecins car ils peuvent savoir en fonction de la charge virale quelle peut être l'évolution de l'état du patient et que faire avec lui, le transférer à l'hôpital ou le surveiller de plus près : cela permet donc de catégoriser les malades," fait-elle remarquer.
Partenariat avec des hôpitaux en Italie
"Nous commençons déjà à réaliser des mesures du SARS-CoV-2 au sein du laboratoire," précise coordinatrice du projet CoNVat. "Par la suite, quand nous aurons totalement développé le dispositif, nous l'utiliserons tout au long de l'année pour tester des échantillons de patients infectés provenant d'hôpitaux en Italie, un pays qui est notre partenaire dans ce projet européen," souligne-t-elle.