Haut-Karabakh : interview exclusive des dirigeants azerbaïdjanais et arménien

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Tirs à l'arme lourde, bombardements de civils : l'escalade est ininterrompue depuis près de deux semaines dans le Haut-Karabakh. Les dirigeants azerbaïdjanais et arménien ont accepté tous les deux de répondre aux questions d'Euronews.

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Tirs à l'arme lourde, bombardements de civils : l'escalade est ininterrompue depuis près de deux semaines dans le Haut-Karabakh. La communauté internationale appelle à un cessez-le-feu qui semble bien hypothétique pour le moment.

Les dirigeants azerbaïdjanais et arménien ont accepté tous les deux de répondre, presque simultanément, à nos questions. Retrouvez la double-interview complète ici. 

Ilham Aliyev, président azerbaïdjanais : "Nous avons réussi à libérer une partie des territoires occupés et notre principal objectif est la restauration de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. L'Arménie doit nous donner un calendrier pour le retrait de ses troupes des territoires occupés. Et ce calendrier doit être approuvé par les coprésidents du groupe de Minsk, les pays qui sont médiateurs, et après cela, je pense que les effort devront se concentrer sur l'obtention d'un cessez-le-feu".

Ilham Aliyev, président azerbaïdjanais : "Le cessez-le-feu ne peut être obtenu unilatéralement. Il doit s'agir d'une décision bilatérale. Et il doit également être mis en œuvre sur le terrain. Comme vous le savez, l'Arménie nous a attaqués le 27 septembre, attaquant nos positions militaires et endommageant nos infrastructures, attaquant des civils. Jusqu'à présent , nous avons près de 30 civils tués à la suite de l'attaque arménienne, y compris leurs missiles balistiques et bombes à fragmentation (...) Nous avons fait l'objet d'attaques depuis, euh, à de nombreuses reprises. Au cours des trois derniers mois, trois attaques ont eu lieu contre l'Azerbaïdjan."

Le Premier ministre arménien rejette ces affirmations, accusant l'Azerbaïdjan de nettoyage ethnique dans le Haut-Karabakh.

Nikol Pachinian, Premier ministre arménien : "Aujourd'hui, dans les médias internationaux et au sein de la communauté internationale, il y a suffisamment d'informations. L'Arménie et le Karabakh n'ont pas pu commencer cette guerre pour la simple raison que nous n'avons pas de mission militaire à accomplir ici. La mission que nous avons est politique (...) Notre seul objectif est de protéger le peuple arménien contre un autre génocide. Il s'agit d'un objectif de légitime défense. Notre position a toujours été et demeure que le problème du Haut-Karabakh ne peut être résolu par la violence. Aucune solution ne peut être trouvée par la violence. Mais la politique de l'Azerbaïdjan, c'est de résoudre par la violence le problème du Karabakh."

Nikol Pachinian, Premier ministre arménien : "Notre position a été et reste que la question du Karabakh ne peut pas être résolue par la violence. Aucune solution ne peut être obtenue par la violence. Mais la politique de l'Azerbaïdjan a pour objectif de résoudre la question du Karabakh par la violence. L'Arménie a toujours été prête au compromis. C'est l'Azerbaïdjan qui ne veut aucun compromis".

Retrouvez ces deux interviews dans leur intégralité dans une émission spéciale sur Euronews, diffusée jeudi en fin d'après midi.

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