Crise au Kirghizistan : l'ex-président Atambaïev de nouveau arrêté

Crise au Kirghizistan : l'ex-président Atambaïev de nouveau arrêté
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Par Euronews
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L'état d'urgence a été déclaré vendredi dans la capitale kirghize. Le pays est plongé dans une crise politique depuis les élections législatives de dimanche dernier, marquées par des accusations de fraude.

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L'ancien président du Kirghizstan Almazbek Atambaïev, libéré de prison mardi par des manifestants, a de nouveau été arrêté, a annoncé le Comité de sécurité nationale du pays. 

Dans un communiqué, le Comité a annoncé que M. Atambaïev était soupçonné d'avoir organisé des troubles massifs à l'ordre public. Le Comité est en train "d'identifier et d'arrêter d'autres complices de ce crime", précise le communiqué. Almazbek Atambaïev avait été libéré de prison mardi par ses sympathisants alors qu'il purgeait une peine de onze ans pour corruption.

AP Photo
Almazbek Atambaïev (avec le micro), l'ancien président du Kirghizistan, est de nouveau arrêté.AP Photo

Etat d'urgence et couvre-feu

Contesté dans la rue depuis lundi, le président actuel Soroonbaï Jeenbekov tente de reprendre le contrôle. Il a ordonné vendredi l'état d'urgence dans la capitale du pays, Bichkek, après des affrontements entre des groupes d'opposition ayant fait cinq blessés. Il a aussi demandé à l'armée de rétablir l'ordre, et a imposé un couvre-feu de 21h à 5h à Bichkek.

Après plus d'une semaine d'incertitude politique, un nouveau premier ministre, Sadyr Japarov, a été nommé. 

La crise politique au Kirghizstan a débuté après des législatives marquées par des accusations de fraude. Lundi, des affrontements entre policiers et manifestants ont fait un mort et plus d'un millier de blessés.

Dans la foulée, les manifestants avaient fait libérer de prison M. Atambaïev ainsi que plusieurs autres hommes politiques, dont un ex-Premier ministre et un leader nationaliste.

Îlot de pluralisme

Les élections ont depuis été annulées par les autorités, mais cela n'a pas suffi à calmer la contestation. Cette crise fait craindre une flambée de violences au Kirghizstan, considéré comme un îlot de pluralisme dans une région où les régimes autoritaires sont la règle.

Cette ancienne république soviétique a déjà connu deux révolutions et vu trois de ses présidents emprisonnés ou exilés depuis son indépendance.

Pour apaiser la situation, Soroonbaï Jeenbekov s'est dit prêt à démissionner mais seulement quand l'ordre public serait rétabli. "Je suis prêt à quitter le poste de président de la République kirghize lorsque des autorités exécutives légitimes auront été approuvées et que nous serons de retour sur la voie de la légalité", avait-il déclaré dans un communiqué vendredi.

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