Haut-Karabakh : malgré les drones, les Arméniens continuent de combattre

Alors que les affrontements se poursuivent avec l'Azerbaïdjan, des populations civiles continuent de quitter le Haut-Karabakh pour se mettre à l'abris. Notre journaliste Amanda Coakley présente dans la République autoproclamée a assisté au départ de femmes, d'enfants et de vieillards qui essuient depuis bientôt trois semaines d'intenses bombardements.
Ces populations dites fragiles se réfugient en Arménie, principalement dans la capitale Erevan. Notre journaliste présente à Stepanakert (capitale du Haut-Karabakh) a pu interroger une femme, contrainte de quitter la ville, laissant derrière elle ses deux fils.
"Ils restent pour se battre sur le front, en première ligne" explique-t-elle avant de partir, submergée par l'émotion. Ces deux fils ont ont insisté pour qu'elle se mette à l'abris, en République d'Arménie.
Malgré le cessez-le-feu humanitaire décrété samedi 10 octobre, les combats se poursuivent depuis bientôt trois semaines. Notre équipe a pu se rendre sur la ligne de front, près de la ville de Matuni, où l'accès est strictement contrôlé. Les Arméniens y tiennent des positions et mènent une guerre de tranchées. Aux tirs azéris s'ajoutent une puissance aérienne redoutable, composée de drones meurtriers.
Nous avons été autorisés à voir les restes d'un drone abattu par les forces arméniennes, il y a quelques jours. Ces armes mortelles infligent des pertes sévères dans ce conflit qui dure depuis plus de trente ans. Les abattre est une tâche très compliquée car ces appareils sont discrets, petits et souvent trop hauts pour être à portée de tir. Ils sont en partie responsables des centaines de morts de ce conflit.
Mais les Arméniens assurent être prêts à subir de nouvelles pertes pour défendre la terre de l'Artsakh (nom arménien du Haut-Karabakh).