Samedi, des Chypriotes-grecs se sont rassemblés près de la zone tampon pour réclamer le retour des territoires du nord, affirmant que Chypre était "grecque".
Samedi, des Chypriotes-grecs se sont rassemblés près de la zone tampon avec l'autoproclamée République turque de Chypre-Nord pour réclamer le retour des territoires du nord, affirmant que Chypre était "grecque".
Les manifestants ont notamment dénoncé les ingérences de la Turquie, Ankara ayant en effet apporté ce mois-ci son soutien aux autorités de la partie turque de l'île pour rouvrir l'accès à la station balnéaire chypriote-grecque de Varosha qui a été annexée après l'intervention de l'armée turque en 1974.
Les dirigeants européens ont eux-aussi condamné ce vendredi le soutien d'Ankara à la décision des autorités de l'autoproclamée République turque de Chypre-Nord de rouvrir l'accès à la station balnéaire.
Dans un appel avec son homologue chypriote Nikos Christodoulides, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a lui aussi exprimé sa "profonde inquiétude" au sujet de cette décision "provocatrice et contraire aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", selon le département d'Etat américain.
En 1984, l'ONU a adopté une résolution, restée lettre morte, exigeant le transfert de la ville aux Nations unies et son repeuplement par ses habitants d'origine.
Le "Saint-Tropez chypriote"
Initialement surnommée le "Saint-Tropez chypriote" pour son eau cristalline et ses soirées endiablées, Varosha tombe en ruines sous le regard désespéré de ses anciens habitants chypriotes-grecs qui ont dû fuir au sud.
La Turquie avait déjà annoncé en septembre 2019 qu'elle allait redonner vie à Varosha mais ce projet ne s'est jamais matérialisé.
Cette annonce turque avait été perçue comme une provocation dans la partie sud de l'île, Nicosie prônant soit une restitution pure et simple de Varosha, soit son administration par l'ONU, qui surveille la zone tampon entre les deux parties de l'île.