Soutenues par Ankara, les autorités chypriotes turques ont décidé de rouvrir jeudi au public le littoral de cette station balnéaire abandonnée.
La décision de Chypre-Nord de rouvrir au public le littoral de Varosha suscite la colère de la République de Chypre. L'UE accuse Ankara d'attiser les tensions sur l'île.
Varosha, "perle" de Chypre devenue ville fantôme, ravive les tensions. En cause : l'annonce de la réouverture au public ce jeudi de la zone littorale de cette station balnéaire.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affiché son soutien au "Premier ministre" de l'autoproclamée République turque de Chypre-Nord Ersin Tatar. Ce dernier a fait son annonce ce mardi depuis Ankara et à quelques jours d'une élection présidentielle à laquelle il se présente.
Varosha, qui fait partie de l'agglomération de Famagouste, a été abandonnée après avoir été entourée de clôtures par les militaires turcs. Ceux-ci ont envahi le tiers nord de Chypre en 1974 en réaction à un coup d'Etat visant à rattacher à la Grèce cette île depuis coupée en deux.
Le gouvernement chypriote-grec a "fermement condamné la décision". "Cette annonce est une violation des résolutions de l'ONU" a souligné le président de la République de Chypre Nicos Anastasiades.
La République de Chypre prône soit une restitution pure et simple de Varosha, soit son administration par l'ONU.
L'Union européenne a sommé mercredi la Turquie de "cesser" d'attiser les tensions à Chypre.